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“Le Printemps arabe a eu un impact important en Europe”
Hugues Mingarelli, directeur général Afrique du Nord et Moyen-Orient à l'UE
Publié dans Liberté le 02 - 10 - 2011

Hugues Mingarelli arrive aujourd'hui pour représenter l'UE lors du “sous-comité dialogue politique, sécurité et droits de l'homme” de l'accord d'association, qui se réunira, pour la première fois, demain 3 octobre à Alger. Dans cet entretien, il revient sur le Printemps arabe, la situation en Libye, le dossier palestinien ainsi que la coopération.
Liberté : L'une des premières conséquences du printemps arabe, la question migratoire avec le nombre important de réfugiés tunisiens sur l'île italienne de Lampedusa. Comment voyez-vous aujourd'hui les relations de l'UE avec la rive sud sur le plan de la circulation des personnes, surtout qu'il a été à un moment question de remettre en cause l'espace Schengen ?
Hugues Mingarelli : Le Printemps arabe a eu indéniablement un impact important en Europe sur de nombreux aspects, y compris dans le domaine migratoire. Dans le cas de la Libye, la révolution a été suivie par une répression et un conflit militaire. Ceci a produit la fuite de populations vers les pays voisins, y compris vers l'Union européenne, qui a accueilli près de 27 000 personnes nécessitant une aide internationale (la majorité d'entre elles étant citoyens de pays d'Afrique subsaharienne qui résidaient dans ce pays).
Dans le cas de la Tunisie, la révolution – tout en donnant la liberté à la population – a indirectement contribué à aggraver la crise économique et à affaiblir les structures sécuritaires de l'état. En quelques mois, plus de 30 000 migrants tunisiens ont irrégulièrement quitté leur pays pour se rendre en Italie.
La réponse de l'UE a consisté à accueillir et à accorder une protection aux personnes en fuite. Nous avons aussi fourni une assistance humanitaire à ceux qui – à partir de la Libye – se sont plutôt dirigés vers la Tunisie, l'égypte et les autres pays africains limitrophes avec la Libye. Plus de 153 M d'euros ont été mobilisés par l'UE et ses états membres. Ceci a permis de réduire le nombre de personnes qui se trouvent dans les centres d'accueil en Tunisie et en égypte. L'UE, actuellement, s'apprête à réinstaller sur le territoire de ses états membres une partie de ces réfugiés, ainsi qu'à lancer des mesures d'assistance et de soutien envers les autorités de Tunisie, de Libye et d'égypte pour les aider à gérer les questions d'asile conformément aux normes internationales (l'UE est d'ailleurs en train de financer un projet dans ce domaine en Algérie). S'agissant des migrants clandestins, la réponse de l'UE a été constructive. L'UE a demandé à la Tunisie de veiller à prévenir le phénomène et accepter de réadmettre les migrants clandestins. Elle lui a aussi offert l'occasion de développer une coopération dans la prévention de ce phénomène, en offrant de l'assistance pour mieux lutter contre les trafiquants, pour développer les canaux réguliers de migration des travailleurs, ainsi que promouvoir la création d'emplois en Tunisie même. L'UE a aussi proposé à la Tunisie de coopérer dans le domaine de la circulation des personnes, en proposant de négocier une facilitation des visas dans des conditions qui n'affectent pas la sécurité.
Cette réponse n'est pas limitée à la Tunisie. L'offre de lancer un dialogue et une coopération dans le domaine de la “migration, de la mobilité et de la sécurité” a été faite par l'Union européenne à tous les pays du sud de la Méditerranée.
Quelle est la perception européenne de la coopération énergétique avec l'Algérie maintenant que le marché libyen est désormais ouvert notamment aux groupes pétroliers européens ? L'Algérie gardera-t-elle le statut de pays stratégique en matière d'approvisionnement de l'Europe en gaz ?
Le retour progressif de la Libye sur le marché des hydrocarbures devrait permettre à ce pays d'assumer de nouveau un rôle important dans la fourniture de pétrole et de gaz. Cela est très important pour la reconstruction de la Libye et pour la population libyenne.
La situation en Libye ne change rien au fait que l'Algérie est un partenaire stratégique de longue date pour l'approvisionnement de l'Europe en gaz et en pétrole. En 2010, 10% de la consommation gazière européenne provenaient d'Algérie. Dans 5 pays de l'UE, 25% ou plus de la consommation en gaz est couverte par du gaz algérien. Les prévisions indiquent qu'à moyen terme, l'Europe aura besoin d'importer plus de gaz. L'Algérie est un fournisseur fiable sur le marché mondial du pétrole ; elle a contribué à la stabilisation des cours pétroliers lors de la crise libyenne.
Au-delà du secteur des hydrocarbures, l'UE et l'Algérie ont exprimé un intérêt commun à renforcer leur coopération dans le secteur des énergies renouvelables, secteur pour lequel l'Algérie dispose d'un potentiel important et d'une politique ambitieuse.
Le Maghreb et le Moyen-Orient sont dans une phase de changement qui semble irréversible. Pensez-vous que la Palestine aura sa part avec la création d'un état consacrant le droit des Palestiniens à l'autodétermination surtout que le dossier israélo-arabe a été souvent à l'origine de la naissance dans le monde arabe de mouvements islamistes radicaux appelant ou pratiquant la violence ?
Depuis que le soulèvement populaire a commencé au début de cette année en Tunisie, le Printemps arabe s'est étendu à tous les états arabes de la région. Il s'agit d'évènements d'une ampleur historique qui vont façonner l'avenir du monde arabe. Ces changements ont rendu d'autant plus urgente la nécessité de progresser sur le processus de paix au Moyen-Orient. Ils nous ont également montré la nécessité d'écouter les aspirations légitimes des peuples de la région, y compris les aspirations des Palestiniens à disposer d'un Etat.
Ces derniers mois, la haute représentante s'est efforcée de renforcer le rôle de l'UE dans le processus de paix au Moyen-Orient, s'assurant ainsi que l'UE ne soit pas seulement un bailleur de fonds, mais également un acteur politique à part entière. L'UE, avec les autres membres du Quartette, a pris note de la demande présentée par le président Abbas le 23 septembre : demande qui est maintenant examinée par le Conseil de sécurité des Nations unies. En parallèle, l'UE ne ménage pas ses efforts pour exhorter les parties à revenir à la table des négociations. Nous continuons à croire que les négociations sont la meilleure voie à suivre pour mettre fin à l'occupation et résoudre le conflit.
La situation actuelle alimente d'ailleurs l'extrémisme. L'UE comprend les préoccupations sécuritaires d'Israël et a toujours condamné la violence sous toutes ses formes, indépendamment de leurs causes ou de leurs auteurs. Ceci dit, il est plus que temps d'obtenir la paix entre Israéliens et Palestiniens, et ce, sur la base d'un accord négocié qui mènera à la création d'un état palestinien.


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