Paru aux éditions Casbah, dans la collection Empreintes, Taâssast, une lecture de la Colline oubliée de Mouloud Mammeri s'adresse aux collégiens et lycéens qui pourront découvrir des textes et des extraits du roman de l'un des plus importants auteurs algériens. Taâssast, une lecture de la Colline oubliée de Mouloud Mammeri (94 pages) permet une (re)découverte d'un des chefs-d'œuvre de la littérature algérienne. L'auteure revient sur plusieurs passages du livre pour simplifier la lecture. Elle dessine une sorte de carte géographique du paysage choisi par Mouloud Mammeri et l'histoire de ce village kabyle où évoluent des personnages attachants. Avec des mots simples et accessibles, Mme Amhis-Ouksel décortique l'ouvrage page par page. Elle explique les passages de l'auteur avec des indications qui permettent au lecteur d'en assimiler rapidement le sens. Cela est le cas dans le chapitre “Au fil du roman”, où l'auteur relève une série d'informations sur les vingt premières pages en se référant aux grandes lignes du texte, notamment en donnant une indication de saison : “Le printemps chez nous ne dure pas”, une indication de lieu : “la place du village”, les liens reliant les personnages, familles, amis ou amants : “Mokrane et Aazi sont cousins”, “Menach aime Davda qui est mariée à Akli”. Elle aborde toutes les facettes du roman minutieusement, à travers les cultures, le mode de vie et les coutumes kabyles évoqués dans le livre. On retrouve le chapitre “Côté femme”, où l'inspectrice a fait des recherches sur la place et la situation de la femme dans la société kabyle. Elle revient sur le regard extérieur de certains anthropologues dénigrant la position de la femme en Kabylie. Alors que, dans la Colline oubliée, “les femmes font l'unité et les forces du groupe”. L'auteure démontre à ces jeunes que, dans cet ouvrage, malgré les idées reçues, “les femmes sont porteuses de culture sans pourtant avoir accès à l'écriture”. Educatif et intéressant pour les jeunes, cet essai est une manière de faire revivre l'œuvre de Mouloud Mammeri et la culture berbère.