François Hollande et Martine Aubry, arrivés en tête de la primaire socialiste en France, se disputeront dimanche un second tour serré, avec la nécessité de séduire les électeurs d'Arnaud Montebourg, l'homme le plus à gauche de ce scrutin inédit, chantre de la démondialisation. L'écart plus faible que prévu entre les deux finalistes (38,86% contre 30,45% selon des résultats presque définitifs) rend très ouvert le second tour qui désignera le candidat socialiste à la présidentielle du printemps prochain face vraisemblablement à Nicolas Sarkozy. Bien qu'arrivé en tête lors de ce premier tour qui a mobilisé plus de 2,5 millions d'électeurs de gauche, François Hollande donne l'impression d'être fragilisé par cette avance moins confortable que prévu. L'ex-patron du PS pense toujours gagner le 16 octobre, mais “pas avec une marge très grande”, a-t-il admis lundi matin en appelant au rassemblement le plus large autour de lui. De son côté, la maire de Lille (nord) croit en sa dynamique. “Au second tour, je porterai le changement de fond. Et sur cette base (...) je battrai M. Sarkozy en 2012”, a-t-elle déclaré. L'issue incertaine du second tour donne un poids déterminant aux électeurs du troisième homme, Arnaud Montebourg, qui a créé la surprise avec 16,64% des voix. Les soutiens des deux finalistes ont multiplié les appels du pied hier matin aux électeurs d'Arnaud Montebourg. Les deux finalistes vont débattre mercredi soir à la télévision dans un duel qui risque de se durcir alors que pour l'instant les socialistes ont réussi à éviter le piège de la division, comme l'espérait la droite. R. I./Agences