Au moment où des efforts colossaux ont été consentis par les autorités compétentes, dans le souci de soulager le calvaire longtemps enduré par les enfants scolarisés des zones enclavées de la wilaya, certains écoliers continuent à broyer du noir. Ces derniers, par manque ou insuffisance du transport scolaire, sont contraints de rejoindre l'école en faisant de l'auto-stop. C'est, notamment, le cas de plusieurs enfants scolarisés dans les cycles primaire et moyen qui sont déjà mal lotis pour supporter la charge de leurs cartables. Cette carence est relevée au niveau de plusieurs douars, à l'image de Si Menad, Ouissi et Sid El-Abed, dans la commune de Mellakou ; Lougbab, Ouled El-Hadj, Zaouïa et Sidi Abed, à Sidi Hosni, ainsi que d'autres localités comme Chemitt, Rosfa, Aïn Kermès, Sidi Abdelghani, Aïn Dzarit, Nadhora, pour ne citer que celles-là. C'est d'ailleurs l'un des indicateurs qui a poussé certains ruraux à jeter leur dévolu sur un exode rural “encombrant” afin d'éviter à leur progéniture de mener une vie de misère et lui donner plus de chances pour la scolarité. Néanmoins, un comportement quelque peu bizarre s'est fait remarquer au niveau de certaines localités, où les chauffeurs de transport scolaire font dans la “ségrégation” sexuelle en préférant transporter les filles que les garçons auxquels ils imputent un comportement antipathique, comme soulevé tout récemment du côté de Hammadia. Dans ce contexte, les parents d'élèves, réunis généralement en associations, ne cessent de revendiquer, en plus du transport, la cantine pour les élèves du primaire qui sont, pour la plupart, issus de ménages nécessiteux. Ces derniers, à l'orée de la saison hivernale où la situation devient de plus en plus incommodante, interpellent les autorités locales qui doivent s'inquiéter davantage du sort de ces enfants lesquels, à défaut de moyens, sont perpétuellement menacés par la déperdition scolaire qui se veut déjà une préoccupation majeure de la population. Rappelons que la wilaya de Tiaret a bénéficié, vers la fin de l'année dernière, d'un quota de 53 bus destinés au ramassage scolaire, compris dans le lot des 241 bus octroyés par le ministère de la Solidarité nationale et qui a touché sept wilayas de l'ouest et du sud-ouest du pays. Par ailleurs, si les autorités locales sont interpellées aujourd'hui sur ce volet, la population, notamment les usagers dudit matériel, doit l'être davantage en faisant montre d'une conscience pouvant protéger les engins. Une réflexion venant d'un citoyen qui nous rappelle ce bus saccagé par des citoyens au niveau du parc communal de Tousnina, lors des émeutes de janvier dernier. R. Salem