Depuis que les transporteurs ont d�cid� d�augmenter le prix du ticket de 8 � 10 DA, les �coliers sont les premiers � faire les frais de cette d�cision sur laquelle il ne faut plus se poser de questions, tant les choses sont maintenant on ne peut plus claires. Le priv� fait ce qu�il veut et quand il veut. Le transport scolaire �tant inexistant, les �coliers et lyc�ens qui ne peuvent d�bourser en moyenne plus de 30 DA/jour sont maintenant contraints � faire des kilom�tres � pied pour rejoindre les �tablissements scolaires. Quand ils sont us�s par la marche, ils s�essayent au stop. C�est dire combien la vie de l��tudiant est devenue difficile. Ceux qui habitent par exemple la da�ra de Mansourah et sont scolaris�s � Agadir sont oblig�s de traverser toute la ville, environ 15 km, pour rejoindre l��cole. Ne pouvant se permettre de regagner leur domicile � midi, ils restent dehors en consommant un bout de pain en attendant la reprise des cours � 14 heures. Ils sont livr�s � l�errance pendant tout le cycle scolaire. La scolarisation, nous diton, est obligatoire, il serait peut-�tre utile de modifier cette loi et rendre l�instruction scolaire obligatoire � ceux qui ont uniquement les moyens, cela sera moins contraignant et surtout moins hypocrite. Une chose est s�re, l��colier des zones rurales n�a pas la m�me chance de r�ussite que celui qui habite la ville et scolaris� � quelques m�tres de chez lui. La seule solution r�side � faire accepter les transporteurs priv�s par le syst�me des abonnements mensuels avec r�duction pour cette cat�gorie d�usagers. Les transports publics conc�daient bien cette r�duction sous forme d�abonnement, alors pourquoi pas le priv� ? En hiver, nos enfants se r�veillent � l�appel du premier adhan pour �tre � l�heure, ils quittent la maison dans le froid et l�obscurit�, empruntant parfois des sentiers dangereux pour suivre des raccourcis � travers les champs, ce qui pr�sente un r�el danger. Plusieurs familles touch�es par ce probl�me poussent un grand ouf quand elles voient leurs enfants rentrer le soir. A quand la fin du calvaire pour cette g�n�ration de demain ?