Le “Printemps arabe” qui se cherche un second souffle chez lui a pris ailleurs. De Madrid jusqu'à New York, des manifestations sont attendues aujourd'hui dans 719 villes de 71 pays, s'appuyant sur le mot d'ordre : “United for Globalchange”. Contre notamment la précarité liée à la crise et le pouvoir de la finance, les “indignés” manifestent, aujourd'hui samedi, dans le monde entier, espérant donner une dimension internationale à cette forme de contestation inédite, une copie conforme du “Printemps arabe”, importé par l'Espagne au printemps. Ainsi, cinq mois après la naissance du mouvement, le 15 mai à Madrid, les “indignés” veulent faire du 15 octobre une journée symbolique, ciblant des hauts lieux de la finance comme Wall Street, la City, le cœur financier de Londres, ou la Banque centrale européenne (BCE) à Francfort. À Madrid, la Puerta del Sol, la place emblématique qu'ils avaient occupée pendant un mois au printemps, les jeunes convergeront depuis les quartiers périphériques et la banlieue, les plus touchés par la crise. Toute l'Espagne a promis de sortir pour faire savoir son ras-le-bol aux politiques et aux élites financières. Le gouvernement socialiste a déjà jeté le gant et celui qui va conduire le parti aux législatives anticipées, Alfredo Perez Rubalcaba, a promis de réformer la loi électorale pour accroître le poids des petits partis politiques. Après un mois de grandes manifestations au printemps en Espagne, le mouvement s'est répandu dans de nombreux pays occidentaux, mais avec des audiences très diverses, la mobilisation restant, par exemple, très modeste en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne. L'absence de leader identifié, le rejet de toute forme de structure politique, la “démocratie participative” poussée à l'extrême ont fait douter de sa viabilité. Pour autant le concept “indignés” est devenu le label même si ses liens sont encore assez lâches. En outre, les pouvoirs en place en Occident, même s'ils font mine de ne pas être concernés, savent au fond d'eux-mêmes que c'est un phénomène nouveau qui interpelle pour un renouvellement de la pratique politique, car il pose une forme d'intervention des citoyens dans la politique. Les “indignés” font le procès des hommes politiques et des partis, ils veulent peser, chacun à sa place. Une sorte de retour aux sources de la démocratie, analyse l'économiste français Thomas Coutrot, coprésident du mouvement altermondialiste Attac, dont les “indignés” reconnaissent le diagnostic de la situation dans le monde. Aujourd'hui, c'est dans les pays qui ont pris la crise financière de plein fouet que la mobilisation est la plus forte. Après l'Espagne, les Etats-Unis où la crise est partie et où ses conséquences sont très fortes. Le mouvement “Occupons Wall Street” se nourrit aux Etats-Unis du chômage des jeunes et de l'accroissement des inégalités, et a appelé à un méga-rassemblement ce samedi à Times Square à New York. En Europe, les “indignés” descendront dans les rues un peu partout, et le clou de la manifestation sera l'arrivée à Bruxelles, aujourd'hui, de milliers de marcheurs venus de Madrid, Lisbonne, Paris, Rome, Berlin, Londres, Zurich, Genève et Bâle, où le pouvoir des banques sera dans la ligne de mire, d'Amsterdam où la place de la Bourse sera pleine de monde, ou encore à Vienne, Varsovie ou Prague. Les “indignés” de Wall Street devront eux défendre leur campement, le propriétaire du parc Zucotti où ils se sont installés a prévu de le nettoyer, hier vendredi, au karcher. Les manifestants du mouvement anticapitaliste “Occupy Wall Street” ont averti qu'ils ne céderont pas et qu'ils défendront leur campement qu'ils occupent depuis un mois dans ce district new-yorkais de Lower Manhattan. Le maire de New York, Michael Bloomberg, a déclaré que les manifestants protestant contre les inégalités économiques pourraient poursuivre leur mouvement tant qu'ils respecteraient la loi. Le président Obama, lui aussi, boit du petit-lait avec ces “indignés” qui rendent leur monnaie aux congressmen qui refusent les plans de relance et les lois sociales du premier président noir des Etats-Unis. “Occupy Wall Street”, parti du centre financier de Manhattan, a fait tache d'huile à travers les Etats-Unis, où la mobilisation touche plus de 1400 villes, selon le collectif Occupy Together, qui recense sur internet les initiatives locales. Il touche aussi les campus des lycées, où des rassemblements de solidarité ont eu lieu jeudi dans plus de 140 établissements répartis dans la moitié des 50 Etats du pays. D. Bouatta nino 17-10-2011 16:52 Nabil-Canada 17-10-2011 06:42 kam 16-10-2011 08:41 racines 16-10-2011 03:35 racines 16-10-2011 03:33 racines 16-10-2011 03:32 azerf.dizerfan 16-10-2011 01:19 nino 16-10-2011 01:08 racines 15-10-2011 21:23 ticouc 15-10-2011 17:04