La relance de l'activité de la chaussure devra aboutir à une labellisation du produit qui sortira des fabriques de Médéa grâce à une mutualisation des moyens de tous et des compétences et savoir-faire qui existent. Touchée de plein fouet par la crise économique qui secoue l'industrie du pays, le secteur de la chaussure n'a pas résisté à l'ouverture à la concurrence des produits importés venus des marchés mondiaux, en particulier des produits asiatiques. La phase de diagnostic menée par les fabricants et intervenants en amont et en aval du secteur, a conduit à l'étude de la thérapie la plus efficace pour faire sortir l'industrie de la chaussure de l'ornière et lui permettre de retrouver sa vigueur et récupérer des parts de marché. L'on sait que l'activité de fabrication de la chaussure qui faisait la réputation de la ville de Médéa a connu un repli qui a duré plus de deux décennies pendant lesquelles elle a subi les menaces d'une disparition qui n'a pu être évitée que grâce à la pugnacité des fabricants jaloux d'un métier hérité de père en fils depuis plusieurs générations. La conduite de la réflexion sur les moyens à mettre en œuvre pour relancer le secteur de la chaussure a été au centre des débats organisés par la Chambre de commerce et d'industrie du Titteri, dernièrement, à la maison de la culture Hassan-El-Hassani. La relance de l'activité de la chaussure devra aboutir à une labellisation du produit qui sortira des fabriques de Médéa grâce à une mutualisation des moyens de tous et des compétences et savoir-faire qui existent. Le label de la chaussure médéenne se fera dans le respect des normes requises en matière de qualité et des bonnes pratiques dans la domaine pour s'imposer sur les différentes places, dira le wali, Brahim Merad, dans son allocution d'ouverture de la journée d'étude. “L'Etat mène son action en accompagnant les unités industrielles dans le but de créer une nouvelle dynamique à même de permettre de redonner un autre souffle à l'activité industrielle. Le maintien en marche de près de 200 unités de chaussures recensées à Médéa laisse entrevoir des perspectives positives qui nécessitent des encouragements, notamment l'octroi de terrains dans le cadre de la concession.” L'objectif à travers cette démarche est de parvenir à terme à créer un pôle spécialisé dans la fabrication de chaussures, et dans les activités des peaux et cuirs dans la zone d'activités de Draa Smar, à 5 km du chef-lieu. Le pôle spécialisé pourra élargir ses capacités pour recevoir la gamme qui utilise les peaux et cuirs pour la fabrication de certains produits tels, par exemple, les vestes, les sacs, les cartables, les accessoires en cuir des prothèses, etc. Les interventions des fabricants et artisans ont permis de soulever les problèmes rencontrés en ce qui concerne la pression fiscale, les charges sociales et le marché informel, sans manquer de faire des propositions à l'administration pour réduire les charges qui obèrent leur activité. M. EL BEY