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La fille des Aurès 52eme partie
Publié dans Liberté le 18 - 10 - 2011

Résumé : Hakima repense à Faouzi et se sentit coupable envers lui. Dans la foulée, un poème qu'elle avait écrit alors qu'elle était encore au lycée lui revint en mémoire. Elle se met à le réécrire, puis froisse la feuille et s'apprêta à la jeter dans la poubelle, lorsque Faouzi l'en empêche. Il trouve le poème fort beau et lui propose l'édition d'un recueil.
Elle garde le silence un moment, puis le regarde dans les yeux :
- Faouzi, je suis désolée pour ce matin...
Faouzi sourit :
- Je crois que c'est plutôt moi qui devrais m'excuser. Je... je crois que je t'ai brusquée avec ma proposition.
Hakima secoue sa tête :
- À vrai dire, ce n'était pas ta proposition qui m'a bouleversée, c'est autre chose… Un jour tu sauras.
- Je sais… Je le sais déjà, l'interrompt-il. Hamid m'a tout raconté.
Hakima demeure interdite :
- Hamid t'a raconté toute la réalité sur moi !?, arrive-t-elle enfin à articuler.
Faouzi la prend par les épaules :
- Je ne regrette pas ma proposition… Elle tient toujours. Tu n'as pas choisi ton destin, et tu n'as pas le droit de détruire ta vie.
Hakima baisse les yeux et se met à jouer avec un stylo, d'un air nerveux :
- Je ne peux pas m'imposer à toi Faouzi… Je ne veux pas que tu regrettes un jour ton geste.
Faouzi hoche la tête :
- Je ne regretterai rien, si ce n'est le fait de n'avoir pas cherché à te connaître mieux. Ton chef de rubrique connaît tout de toi, alors que moi, ton prétendant, je n'ai fait que survoler le côté platonique.
Elle pousse un soupir :
- Je ne voulais pas que les gens me prennent en pitié… J'en ai assez vu à l'orphelinat. Je t'assure Faouzi que ça serait une folie pour toi de vouloir faire de moi ton épouse.
Faouzi brandit son index :
- Si c'est ainsi que tu considères les choses, je te dirais que j'apprécie cette folie… Je veux juste une réponse de toi, et ma vie changera à jamais.
Hakima se sentit si vulnérable et si triste qu'elle ne put prononcer un mot. Faouzi poursuit :
- J'aimerais juste savoir une chose : Hakima, pourquoi n'as-tu jamais tenté de remonter la piste de tes origines ?
Elle hausse les épaules :
- C'est ce que mes amis ne cessent de me répéter… Mais je n'en vois pas l'utilité, étant donné que mes parents n'ont pas trouvé mieux que de me larguer sur les escaliers d'une mosquée.
- Es-tu sûre de ces faits ?
- Bien sûr… Lorsque j'ai tenté de connaître les origines de ma naissance, je me suis heurtée à un mur de silence. Personne ne savait rien sur moi. La seule chose qu'on ne cessait de me répéter est que la personne qui m'avait déposée au petit matin à l'entrée de cette mosquée aurait pu me laisser dans la forêt, où j'aurais servi de repas aux animaux. Tout compte fait, je ne sais pas si ça n'aurait pas été mieux.
Faouzi lui tapote le bras :
- Ne dis pas ça Hakima. À chacun son destin. Tu as peut-être mal dans ton âme, mais tu ne sais pas ce que l'avenir te réserve… Peut-être ne t'a-t-on pas déposée là de gaieté de cœur… Peut-être qu'on y était contraint.
Elle pousse un autre soupir :
- Pourquoi n'a-t-on donc pas cherché après moi ensuite… ?
- Eh bien, les circonstances ne l'ont pas permis, ou bien la personne qui connaissait ton existence ne voulait pas qu'on te retrouve pour un tas de raisons…
- Je n'en crois rien… Je suis indésirable, voilà tout… Suis-je le fruit d'un accident ? D'un viol ? D'une aventure sans lendemain ? Est-ce que la femme qui m'a portée durant neuf mois n'avait pas senti mes pulsations ?
Est-elle morte à ma naissance ? L'a-t-on tuée pour adultère ? Et mon père ? Qui était-il ? Un vagabond de passage ? Ou un simple aventurier à la recherche de jouissances charnelles ? Dans tous les cas, je n'étais qu'un fardeau trop lourd à porter, dont on s'est empressé de se débarrasser.
Faouzi chuchote :
- Quelles que soient les origines de ta naissance, je maintiens ma proposition. Et cette fois-ci, tu n'auras aucune raison de la refuser, car je connais maintenant toute la vérité… Je ne pourrais que t'admirer davantage pour ton courage et ta sagesse.
Je t'en prie Hakima, ne sois pas aussi dure envers moi et envers toi-même…
Elle se lève et se saisit de son sac :
- Je suis flattée Faouzi… Flattée et même fière de voir qu'un homme comme toi m'accorde autant d'intérêt et d' amour… Mais malheureusement, il serait biscornu et saugrenu d'envisager une suite… Tu connais notre société et ses tabous.
Faouzi s'emporte :
- Je n'ai rien à voir avec cette société et avec ces tabous que tu t'entêtes à brandir tel un bouclier à tout bout de champ… Je sais que je t'aime et je veux faire ma vie avec toi.
(À suivre)
Y. H.


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