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La fille des Aurès 64eme partie
Publié dans Liberté le 05 - 11 - 2011

Résumé : Houria termine son récit et demande à Hakima de l'aider à reprendre pied. La liberté pour elle n'est plus qu'un souvenir, car son passé la poursuivrait désormais. Pourtant elle en avait tiré une bonne leçon. Hakima savait que son insertion dans la société ne sera pas facile, mais Nawel propose une solution
Hakima l'interrompt : - Nous verrons plus tard. Ce qui urge pour le moment, c'est de t'installer quelque part. Nawel connaît une association pour femmes en détresse. Elle va nous y conduire. Là-bas tu seras prise en charge jusqu'à ce que tu retrouves un peu de ton assurance.
Elle contemple la tenue de Houria et poursuit :
- Tu sembles sortie tout droit d'un asile de fous… Allons t'acheter tout d‘abord quelques affaires décentes.
Elles se lèvent. Houria était émue, et marchait derrière les deux jeunes filles sans dire un mot. Nawel se dirige vers son véhicule, et met ses paquets dans la malle, avant de s'installer au volant.
Houria monte à l'arrière, et Hakima s'installe sur le siège du passager. Elle prit quelques billets d'argent de son sac à main et se met à les compter. Nawel lui tendit une petite liasse :
- C'est tout ce que j'ai sur moi, je pense que cela suffira à acheter quelque habits à notre amie.
Houria se remet à pleurer :
- Excusez-moi, je suis confuse, je ne sais pas comment vous remercier pour votre générosité.
Hakima met un doigt sur sa bouche :
- Ne dis plus rien, Houria. Contente-toi de suivre nos instructions, et tu verras que la vie, n'est pas aussi noire que tu le penses. Elles s'arrêtèrent devant un magasin de prêt-à-porter, et achetèrent deux robes, un pantalon, une chemise, un pyjama, quelques sous-vêtements et tout un nécessaire de toilette. Puis se dirigèrent vers le siège de l'association des femmes en détresse, où, grâce aux relations de Nawel, Houria est admise. On lui attribue un lit dans une grande chambre, où se trouvaient déjà quelques femmes qui comme elles, n'avaient plus où s'adresser.
Rassurées sur son état, Nawel et Hakima, promirent à la jeune femme, de repasser la revoir dans le courant de la semaine. Hakima lui laissera ses coordonnées, afin qu'elles demeurent en contact.
Prise dans l'engrenage, de cette “aventure” inopinée, les deux filles ne purent rentrer chez elles qu'au crépuscule, exténuées, mais tout de même heureuses d'avoir pu prêter assistance à une délaissée comme Houria.
POUR L'AMOUR D'UNE FEMME !
Au même moment, Hamid décrochait son portable à la rédaction :
- Allo Faouzi ?
- Oui Hamid… Comment cela se passe-t-il ?
- Fort bien, Hakima partira au Festival de Cannes. Elle avait eu quelques réticences, mais je me suis imposé.
- Tu as bien fait. N'a-t-elle pas demandé après moi ?
- Oh que si… ! Elle était même étonnée lorsque je lui ai certifié que tu étais en mission. Heu… au fait où es-tu donc en ce moment ?
Faouzi pousse un soupir :
- Je viens d'arriver à Batna. Je vais entamer la première étape de mon voyage. Rappelle-moi donc le nom de la mosquée…
- La mosquée ? Ah, tu veux parler de celle où on avait déposé Hakima, alors qu'elle n'était qu'un nouveau-né ?
- Tout à fait.
- Tu es donc aussi obstiné que ça ?
- Plus que jamais. Je veux remonter jusqu'à la source de cette histoire… Peut-être que cela m'aidera à retrouver une trace de la famille de Hakima.
Hamid avait les larmes aux yeux :
- Tu l'aimes donc à ce point, Faouzi ?
Faouzi garde le silence. On ne peut pas décrire un état d'âme, se dit-il, retrouvant presque spontanément les paroles de Hakima. Il repense à ce qu'elle lui avait dit et ressentit une grande admiration pour elle.
- Allo, Faouzi tu es là ?
- Hein ? Heu, oui, je suis là. Dis-moi donc, tu as pu mettre la main sur le dossier de l'orphelinat ?
- Oui, la chose ne s'était pas avérée aisée mais étant donné que j'avais un ordre de mission, la directrice de l'établissement avait consenti à me donner quelques renseignements qui nous permettront d'entamer cette enquête.
- Aller donne-moi donc le nom de cette mosquée.
Hamid prend un bout de papier de sa poche et lit :
- Mosquée D…. située à la lisière de la forêt A, à une vingtaine de kilomètres de Batna. L'imam qui officiait à cette époque s'appelait cheikh Mohamed M., je ne sais pas s'il est encore de ce monde, mais tu retrouveras sûrement sa trace.
- C'est certain. Je vais tenter de me rendre ce soir même à cette mosquée.
- Fais très attention à toi Faouzi. Tu ne connais pas bien les lieux, et sait-on jamais qui tu pourrais rencontrer sur ton chemin.
Faouzi sourit :
- Essaye plutôt de m'avoir d'autres renseignements sur cette affaire, Hamid. Je te rappellerai bientôt.
Ils raccrochèrent et Hamid demeura pensif. Sacré Faouzi ! Si on lui avait dit un jour qu'il allait tomber sous le charme d'une femme et tenter de réhabiliter ses origines pour l'épouser, il n'en aurait pas cru un mot. Faouzi était un homme de terrain. Un homme dur à la besogne.
Mais honnête et très sensible. Hamid se passe une main dans ses cheveux : aussi sensible que cet homme, il n'en avait jamais vu. Pourtant Faouzi affichait quotidiennement un air autoritaire qui masquait amplement ses sentiments !
(À suivre)
Y. H.


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