La Bourse d'Alger a procédé hier matin au lancement officiel du projet de réforme du marché financier algérien, qui devrait contribuer à la diversification du système de financement de l'économie nationale. Approuvé par les pouvoirs publics, ce projet soutenu par le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud) sera réalisé en deux phases. La première, d'une durée de 8 mois, portera sur l'élaboration du schéma directeur du marché financier national. Il s'agit dans cette première étape d'arrêter les choix stratégiques et les programmes d'actions dévolues à chaque acteur du marché. La deuxième phase sera celle de la mise en œuvre, dont l'une des lignes directrices sera notamment l'harmonisation du cadre réglementaire avec les pratiques financières internationales. Dans le but de favoriser l'alimentation du marché à travers l'introduction de valeurs mobilières, il est question notamment d'inciter les entreprises à s'introduire en Bourse en leur octroyant par exemple des avantages fiscaux renforcés. L'amélioration de l'image du marché financier à travers la création d'une place boursière moderne et la vulgarisation de la culture boursière est également au programme ainsi que la modernisation des systèmes d'information des sociétés de marché et des établissements financiers pour permettre la cotation continue et la cotation à distance. Entre autres mesures importantes prévues dans ce contexte, il est annoncé la mise en place d'un nouveau compartiment boursier dédié exclusivement au segment de la petite et moyenne entreprises (PME). Les PME pourront donc lever des fonds en Bourse à condition qu'elles soient accompagnées par une banque ou une institution financière qui se porte garante. Autres démarches également prévues pour moderniser la Bourse, la professionnalisation des fonctions d'intermédiation boursière, la modernisation du système de cotation, ainsi que le lancement d'opérations de promotion pour vulgariser la culture boursière. À signaler qu'une convention de financement de ce projet, dont le coût s'élève à 1,4 million de dollars, a été signée entre l'Algérie, représentée par les ministères des Finances et des Affaires étrangères et le Pnud. Quatre experts internationaux et deux experts nationaux vont accompagner la Bourse d'Alger dans la réalisation de ce projet. Ce plan de réforme du marché financier algérien est important, compte tenu de l'état de léthargie dans lequel se trouve la Bourse d'Alger. Pour Noureddine Ismaïl, président de la Cosob, “ce n'est pas normal que la Bourse tourne avec 3 titres depuis une décennie”. Selon lui, le problème ce n'est pas la Bourse, mais son environnement. Saïd Smati