La faiblesse du crédit aux particuliers est l'un des aspects les plus frappants de la médiocrité des performances du secteur bancaire algérien. La suspension du crédit à la consommation a plombé le crédit aux ménages. Au premier semestre 2011 les crédits qui leur sont accordés par les banques sont en hausse de 3%, autant dire une baisse en valeur réelle, même si le segment du crédit immobilier stimulé par la bonification des taux est en augmentation de 12%. La Banque d'Algérie note que “l'importance accrue des dépôts en dinars des ménages, alimentée par l'augmentation des revenus salariaux et des transferts budgétaires, contraste avec le niveau des crédits bancaires qui leurs sont accordés”. Ces derniers, sont évalués à 260 milliards de dinars, à fin juin 2011, représentant seulement 14 % des dépôts en dinars des ménages. Chaque fois que les ménages algériens déposent 7 dinars dans les banques, ils reçoivent 1 dinars de crédit. Ce qui confirme, relève la Banque centrale, “la faiblesse de l'intermédiation bancaire au profit des ménages et par là, le potentiel en matière de développement des crédits hypothécaires par les banques”. Hassan Haddouche