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PRESENTATION SUR SCÈNE DE, “SAYO”, LE NOUVEL ALBUM DE LA FORMATION OULED HAOUSSA
Yerma* Diwanes !
Publié dans Liberté le 22 - 10 - 2011

Le deuxième album du groupe présenté, avant-hier à la salle El-Mouggar, est largement différent du précèdent, puisque les Ouled Haoussa se sont essayés à la fusion, ce qui a transformé leur style de Musique du monde à World-Music.
Face à un public peu nombreux (une bonne cinquantaine) mais largement “converti”, la formation Ouled Haoussa a présenté avant-hier soir, à la salle El-Mouggar (ONCI), un spectacle riche en sonorités et en couleurs, et ce, à l'occasion de la sortie de leur deuxième album, Sayo (les gens de la mer), prévue, “si tout se passe bien, comme nous l'a indiqué le manager du groupe, pour demain dimanche”. Cet album qui est prêt depuis le mois de juillet dernier, contient huit “bordj” (morceaux) soigneusement choisis par Maâlem Aïssa Soudani, le goumbriste et compositeur du groupe. Le concert, qui a mêlé des titres du nouveau disque à ceux du premier album éponyme (comme Daoui), et à d'autres encore puisé dans le riche patrimoine des Diwanes-gnawa (comme Mimouna) qui comporte plus de trois cents “bordj”. La formation, Ouled Haoussa, qui s'est enrichi sur le plan musical par l'arrivée d'un batteur (Messaoud Boutemeur), d'un guitariste (Hamza Kherouba) et d'un saxophoniste (qui joue également à la flûte), a entamé le concert par une intro qui a installé les spectateurs dans l'esprit du Diwane-gnaoua. Après deux titres, comme dans tout bon concert de ce genre, à la gloire de Dieu et du Prophète (QSSSL), le groupe a visité les principaux morceaux du second album, notamment Ali, Boubouricha et Baba Nouari. Contrairement au précédent disque, sorti fin 2009, qui était plus authentique, le nouvel opus comporte deux morceaux fusions, Bouderbal et Sayo.
Deux titres qui ont été revisités sur scène, et qui ont démontré que si les instruments (guitare, batterie, flûte et saxophone) se sont ouverts sur des pulsations gnawa, ils n'ont pas toujours réussi à faire la différence dans la couleur puisque, sans doute, le groupe ne voulait pas dénaturer cette musique sacrée. Toutefois, il faudrait se rappeler que du moment que cette musique est sortie de son cadre originel, la lila (Diwan, derdeba), elle relève donc du profane et non du sacré. De plus, la mauvaise sonorisation n'a pas arrangé les affaires d'Ouled Haoussa, dont le son du goumbri était, sur tous les morceaux, quasiment étouffé par la guitare acoustique et la batterie. Les seuls “rescapés” étaient les “Krakebs” (crotales) qui se sont accrochés, ainsi que le chant qui est resté authentique tout au long du concert.
La fusion selon Ouled Haoussa
Lors de leur prestation, les Ouled Haoussa ont été quelque peu mal inspirés dans les fusions. Dans Sayo (le titre qui donne son nom à l'album), qui reprend un pan de l'épopée des Gnawa et leur périple qui les a menés d'Afrique noire au Maghreb, pour les séparer et les réduire plus tard à l'esclavage, on retrouve des sonorités appartenant à la musique actuelle, ce qui permet de sortir la musique d'Ouled Haoussa de la catégorie de Musique du monde, pour la placer dans celle de World-Music.
On constate sur ce morceau que l'univers des Diwane a rencontré l'univers occidental, mais sans donner naissance à un nouveau son, différent de ce que l'on a l'habitude d'écouter. Si le chant reste fidèle au Diwane et à sa riche culture, la musique s'est occidentalisée, mais sans pour autant apporter quelque chose de neuf ou de différent.
Dans le morceau, Bouderbal, chanté par Maâlem Aïssa Soudani, il n'y a aucune fusion. C'est une musique reggae plaquée sur un chant Diwane. Les Ouled Haoussa ont, certes, une belle et très bonne base, mais ils ont manqué d'audace et de propositions. Ils ont également interprété, Ayna Moulani : un titre aux couleurs et aux rythmes africains, qui a été quasiment inaudible. Les instruments étaient trop nombreux, produisant le même son, sur un rythme qui est déjà très puissant. L'aperçu de l'album d'Ould Haoussa qui a été présenté au Mouggar, montre que le groupe a fait du chemin depuis son premier album, réalisant ainsi, au sein de la formation, une véritable révolution sur le plan musical, mais il reste que les fusions n'ont pas apporté ce plus qui fait la différence.
Sara Kharfi
(*) “Yerma” signifie “en avant”


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