De par sa vocation pastorale, El-Bayadh constitue un grand réservoir de parcours destinés à l'élevage ovin notamment. À ce titre et pour permettre aux milliers d'éleveurs de la région d'en bénéficier, il a été procédé, en fin de semaine dernière, au lancement officiel de la campagne de plantation pastorale où plusieurs organismes activant dans le secteur de l'agriculture ont agi sur le terrain. Quoique ces derniers l'aient fait d'une manière séparée, il n'en demeure pas moins que les objectifs visés ont tous un même intérêt puisqu'au final, ce sont les milliers d'éleveurs qui auront à utiliser ces espaces qui offrent désormais un aliment de substitution à l'orge ou autres aliments de bétail que beaucoup d'éleveurs trouvent chers. Ainsi, pour les services des forêts, le choix a été porté sur les rives de la route menant vers le centre universitaire où des centaines d'arbres ont été plantés. Dans la même journée, le Haut Commissariat au développement de la steppe a procédé au lancement officiel de la saison de plantation pastorale à travers les communes de Roggasa et Cheguig, deux communes où les parcours sont les plus sensibles à la désertification. D'ailleurs, pour donner plus d'ampleur à ce rendez-vous, les cadres du Hcds ont travaillé en communion avec les autorités locales, des établissements scolaires et l'Association de sauvegarde de l'environnement et du patrimoine de la wilaya d'El-Bayadh. Le démarrage de la campagne, qui concernera plus de 1400 hectares, a eu lieu à Cheguig où une station expérimentale sur les variations des écosystèmes a été créée. D'après les promoteurs de ce projet, cette initiative permettra aux élèves des établissements scolaires ainsi que ceux des associations écologiques de suivre par, eux-mêmes, les variations ainsi que l'adaptation de nouvelles espèces de plants à travers les grands espaces steppiques de la région. Le suivi technique, qui sera assuré par les cadres du Hcds, aura la mission d'accompagner ces bambins dans la maîtrise et l'évaluation des écosystèmes à une échelle réduite où la station pilotée d'une superficie de 5 hectares, jouera le rôle d'exemple à généraliser une fois les résultats seraient jugés satisfaisants. À ce titre, des centaines de plants steppiques et forestiers ont été introduits, en attendant l'intronisation d'autres espèces à même de constituer une banque de données que les nouveaux partenaires du Hcds auront à partager dans un avenir proche. D'ailleurs, lors du lancement du projet, considéré aussi comme une espèce de pépinière-pilote, plusieurs questions ont émané des jeunes élèves, appelés désormais à assurer la sensibilisation et la vulgarisation à l'endroit de la population. À ce propos, la réussite des milliers d'hectares plantés dans le passé a fait réfléchir plus d'un, quant à la nécessité de créer de grands espaces qui seront ensuite interdits au pacage, une stratégie qui a donné ses fruits avec les 800 000 hectares de terre mis en défens actuellement. A. Moussa