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La fille des Aurès 68eme partie
Publié dans Liberté le 13 - 11 - 2011

Résumé : À la fin de la soirée, Ammir embrasse Nawel sur les deux joues. Cette dernière est confuse… Hakima eut du mal à réprimer un fou rire… Elle taquine Nawel et lui avoue qu'elle avait remarqué qu'Ammir ne l'avait pas quittée des yeux durant toute la soirée. Nawel proteste et prétend qu'elle ne s'en était pas rendu compte.
Nawel lui donne une tape sur la main :
- Assez parlé de moi. Quand partiras-tu à Cannes ?
- Dans deux jours.
- Bien… J'aurais la paix pour une semaine au moins…
Hakima lui pince encore la joue :
- Tu iras rencontrer Ammir… Il t'appellera sûrement bientôt pour te réitérer l'invitation de sa mère. Elle est si affectueuse cette honorable dame, qu'à ta place je n'aurais pas le courage de repousser cette invitation.
- Tu es invitée toi aussi, je te le rappelle.
- Oui, mais l'attention est plutôt focalisée sur toi. Moi je serai absente…
Nawel fait la moue :
- Eh bien, je refuserai de m'y rendre sans toi. Je ne pense pas que je serais obligée de répondre à cette invitation dans l'immédiat.
Hakima sourit :
- Non, bien sûr, mais je te signale que les Indiens n'aiment pas trop se faire attendre. Alors merirasté et apnérasté !
- Pardon… ?
- Merirasté (je prends mon chemin) et apnérasté (tu prends ton chemin)
- Ah non ! S'il te plaît Hakima, ne me laisse pas seule. J'aime bien ces gens, mais je me… sens gênée. Et je n'ai pas le droit de les décevoir… Tu me comprends ?
- Kourib (presque). Tu en fais un mouchkil (problème) pour une affaire très simple.
Elle serre la main de son amie, qui conduisait prudemment sur l'autoroute assez fluide à cette heure tardive de la nuit.
- Ne t'en fais donc pas… Je sais que tu sauras faire ce qu'il faudra au moment venu.
Le lendemain, Hakima se rendit à son journal pour récupérer son billet d'avion. Elle discute un moment avec Hamid, qui lui rappelle sa mission et la nécessité d'assurer des envois quotidiens, puis donne rendez-vous au reste de l'équipe pour le lendemain matin. Ils devraient tous se retrouver à l'aéroport à l'heure prévue.
Avant de quitter la rédaction, elle se rendit à la rubrique sportive pour sermonner Adel et lui rappeler que Nawel l'attendait pour le lendemain.
Le jeune homme semblait gêné, mais tente de sourire avant de dire :
- Je n'aime ni les hôpitaux ni les blouses blanches, encore moins l'odeur de l'éther et de l'alcool. Nawel n'a pas son propre cabinet ?
- Non… Elle est bien auprès de ses malades à l'hôpital. Tu ne vas tout de même pas refuser une consultation dans son service ?!
- Heu… Je passerai demain matin. J'espère que je n'aurais pas à trop attendre. Je ne me sens pas du tout à l'aise dans ces lieux de souffrance.
Hakima lui tapote l'épaule :
- Ne t'en fais donc pas. Nawel te prendra en charge rapidement. C ‘est promis.
Elle lui fait un signe amical et quitte les lieux.
L'ENQUêTE
Faouzi arrive dans le village indiqué par Hamid. On était déjà au crépuscule et il avait passé beaucoup de temps à repérer l'endroit. Grâce à un taxieur enfin, il put arriver sans trop de mal à la lisière de la forêt où se dressait la mosquée en question. Des fidèles se regroupaient pour la prière d'el-maghreb, et Faouzi dut attendre un moment avant de pouvoir accéder à l'intérieur de l'édifice.
L'imam reconnut tout de suite l'étranger de passage et s'empressa de l'accueillir :
- Sois le bienvenu jeune homme. Viens t'asseoir un moment avec nous, je vois que tu viens d'arriver.
Faouzi s'assoit à même le tapis, et son hôte lui tapote l'épaule :
- Je m'apprêtais à siroter un thé. Dieu a voulu que tu y prennes part.
Faouzi incline la tête et remercie l'imam :
- Je ne suis que de passage dans votre village… Mon taxi m'attend.
- Je vois… Que puis-je faire pour toi jeune homme ?
Un jeune garçon vint déposer une théière et deux verres. L'homme de culte verse la boisson chaude et parfumée à la menthe. Il tendit un verre à Faouzi et reprend :
- On voit que tu viens de la grande ville. Cherches-tu après quelqu'un… ?
Faouzi hoche la tête :
- Oui. Mais je ne sais vraiment pas par où commencer. En fait, je cherche… je cherche après la famille d'un bébé déposé sur les escaliers de cette mosquée il y a un peu plus de vingt-six ans.
L'imam dépose vivement son verre et pâlit :
- Hein ? Tu parles d'une histoire qui remonte à plus d'un quart de siècle.
- Oui. Je vais tenter de remonter la piste de cet enfant… de ses origines.
L'imam lui jette un regard curieux :
- Qui es-tu jeune homme ? Et de quel droit tentes-tu de retrouver la piste d'un bébé kidnappé il y a plusieurs années ?
Faouzi sursaute :
- Kidnappé ? Tu as bien dis “kidnappé” ?
L'imam se mordit la langue. Avait-il parlé trop vite ? S'était-il engagé trop loin ?
Faouzi insiste :
- Je veux tout savoir sur cette histoire.
Il prend la main de l'imam et poursuit :
- Je vous en conjure vénérable homme. Ce bébé est aujourd'hui une jeune et jolie femme… Elle travaille dans un journal dont je suis le rédacteur en chef, et je veux l'épouser devant Dieu et les hommes. Mais… mais….
L'imam lui tapote la main :
- J'ai compris. J'ai compris mon fils ! Toutefois, si vraiment tes intentions sont nobles, je ne lésinerai pas à t'aider. Mon père avait déjà entamé des recherches à l'époque. Mais il était trop vieux et trop malade. Il est mort avant d'avoir pu faire quoi que ce soit.
- Ton père ?
- Oui… L'ancien imam de cette mosquée. à cette époque, j'étais encore étudiant. C'est bien plus tard que j'ai eu vent de cette histoire qui avait bouleversé tous les habitants de notre village si calme et si serein d'habitude.
(À suivre)
Y. H.


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