Résumé : Faouzi dévoile à sa mère son intention d'épouser Hakima et n'omettra aucun détail sur elle. Cette dernière est offusquée. Elle apprend à Faouzi qu'elle avait déjà pris les devants et lui propose sa cousine Zohra, une infirme. Le jeune homme est sidéré… Il comprend enfin les appréhensions de Hakima. Nawel se réveille avec une drôle de sensation. Elle tente de se rappeler ce qui c'était passé la veille, mais n'y parvient pas tout de suite. Elle se laisse retomber sur son oreiller et referme les yeux. Un bruit la tire de sa torpeur… Hakima prenait sa douche. Elle jette un coup d'œil au réveille-matin et constate que la matinée était bien avancée. Elles ont dû dormir comme des marmottes toutes les deux. La mémoire lui revint, et elle se rappelle tous les événements de la veille. Son déjeuner avec Ammir, l'invitation de ce dernier, et ensuite la conversation qu'elle avait eue dans la soirée avec son amie. “Pauvre Hakima, se dit-elle. Si au moins elle n'était pas aussi réticente… La vie n'a jamais été douce avec elle, et maintenant c'est elle qui refuse de vivre.” Nawel s'étire. C'était sa journée de repos, et elle pouvait paresser encore un peu dans son lit. Elle met la radio et laisse son esprit vagabonder. Ammir... (elle sourit) Un Indien… Elle imaginait déjà la tête de Hakima lorsqu'elle lui rapportera sa seconde rencontre avec cet homme. Elle se lève et branche la cafetière électrique, avant de jeter un coup d'œil à son reflet dans la glace : “Il faut que je rafraîchisse ma coupe et que je me fasse faire un nettoyage de peau… Je parais terne avec ces cernes sous les yeux et mes cheveux sont aussi raides que les baguettes d'un tambour…” Elle se fit une moue et tire sa langue : “Tu devrais penser à t'acheter aussi de nouvelles affaires… Changer ton maquillage et... faire un peu de sport pour maintenir ta ligne.” Elle repense au déjeuner de la veille et se passe une langue sur les lèvres. C'était un vrai délice, et Ammir s'est avéré un agréable compagnon. Hakima ressort de la douche en s'essuyant les cheveux : - Déjà levée ? - Et toi donc… ? Hakima pousse un soupir : - à vrai dire, je n'ai presque pas dormi… Heureusement que j'ai une matinée de libre aujourd'hui, je commence le travail avec l'équipe de l'après-midi, vers 13h00. - Moi, c'est quartier libre aujourd'hui… Je vais te déposer, et puis j'irais flâner un peu, j'ai envie de faire du shopping… Je veux m'acheter des vêtements, quelques produits de beauté, et peut-être passer chez mon esthéticienne si j'ai le temps… Hakima se plante devant elle : - Je sens comme un parfum de romantisme dans l'air… - C'est la même phrase que tu as prononcée hier soir… - Je la maintiens… Je sens que tu me caches des choses Nawel ! Nawel met les mains sur ses hanches : - M'avais-tu laissé le temps de t'en parler ? Je ne peux rien te cacher, tu le sais bien. Hakima prend deux tasses et verse du café chaud. Nawel prend la corbeille à pain et une plaquette de beurre qu'elle dépose sur la table : - Assieds-toi Hakima, je vais te raconter une de ces histoires ! - à dormir assise... Nawel se met à rire : - C'est pour cela que je te demande de t'asseoir pardi ! - Bien. Alors je t'écoute. Nawel dépose sa tasse devant elle, et se met à beurrer son pain. Elle regarde Hakima qui buvait son café à petites gorgées et sourit : - Tu ne devineras pas… Tu ne devineras jamais qui m'attendait hier à ma sortie de l'hôpital. Hakima pose sa tasse : - Quelle que soit cette personne, tu parais tout à fait heureuse de l'avoir rencontrée. Nawel met une main sur sa joue : - Heureuse ? C'est un peu exagéré… Mais je peux t'assurer que j'ai passé un agréable moment. - Un jeune et bel homme au regard rêveur..., lance Hakima d'une voix taquine. Nawel pousse un soupir : - Ammir... Ammir Kumar. Hakima laisse tomber sa cuillère : - Le diplomate indien ? Nawel hoche la tête : - Exactement ! Je ne m'y attendais pas… Figure-toi que cette fois-ci il m'a invité à déjeuner… - Et tu as accepté sans résistance ? Je ne te comprends plus… La dernière fois tu n'avais pas l'air aussi emportée. - Mais attends donc que je te raconte… Elle se lève et va fouiner dans son sac pour en ressortir les deux cartes d'invitation. - Regarde donc… Il nous invite toutes les deux à une soirée artistique indienne… - Mais il ne me connaît pas ! - Petite sotte… Bien sûr que non… C'est moi qui lui avais parlé de toi ! - Hein ? Pourquoi donc… ? (À suivre) Y. H. manel 25-10-2011 18:19