Le secteur de la formation professionnelle fait face, une fois de plus, à une vague de protestation. L'appel à une grève de deux jours (14 et 15 novembre), lancé par le syndicat présidé par Djilali Oukil, semble avoir eu un écho favorable au milieu des travailleurs de la formation professionnelle. La mobilisation des troupes n'a pas été aussi large qu'aux précédents débrayages, mais plus de la moitié des fonctionnaires ont suivi le mot d'ordre. Selon le président du Syndicat national des travailleurs de la formation professionnelle (Sntfp), le taux de suivi du mouvement de grève a atteint, hier, 52% sur tout le territoire national. Au niveau de la capitale, les statistiques du Sntfp font état d'un suivi de 30%. Le président du syndicat, qui ne s'attend pas à “une réelle augmentation de ces taux”, justifie le peu de mobilisation des fonctionnaires par “les pressions et autres intimidations administratives” auxquelles font face les fonctionnaires à la veille de chaque protestation. Le Sntfp, qui ne désespère pas outre mesure, compte ratisser large aux prochaines actions de protestation. “Nous allons axer nos efforts sur la sensibilisation des fonctionnaires pour qu'ils n'aient plus peur de faire grève”, nous dit M. Oukil. Et d'annoncer que le Sntfp tiendra, samedi prochain, un conseil national extraordinaire “pour évaluer cette action de grève et débattre des nouvelles stratégies et formes de contestation qui ne s'arrêtera pas pour autant”. Pour rappel, le syndicat se bat depuis 2009 pour améliorer la situation socioprofessionnelle des travailleurs. M. B.