Composée de M. Christian Raysseguier, premier avocat général à la cour de cassation, de Mme Chantal Kerbec, administrateur honoraire du Sénat français, de M. Christophe Ricour, bâtonnier des Hautes-Seines, et de M. Laurent Bedouet, vice-président au tribunal de grande instance de Paris, et accompagnée par M. Mack Omiak, magistrat de liaison à l'ambassade de France à Alger, une délégation du Conseil supérieur de la magistrature français a séjourné dans la vallée du M'zab samedi passé, après être passée par Alger. Cette visite s'inscrit dans le cadre de la coopération judiciaire algéro-française qui s'est renforcée par la création des deux importants postes de magistrat de liaison et la signature du jumelage des cours d'appel d'Alger avec celle de Paris, d'Oran avec Bordeaux, d'Annaba avec Lyon, de Constantine avec Grenoble, de Tlemcen avec Montpellier et, en dernier, celle de Sidi Bel-Abbès avec celle de Colmar. Quant à la cour de cassation française, elle est jumelée avec la Cour suprême algérienne et les deux Conseils d'Etat. Une rencontre avec les magistrats des cours et des tribunaux des trois wilayas de Ghardaïa, de Laghouat et d'Ouargla a été organisée à l'hôtel Belvédère. Celle-ci a porté sur le rôle et les attributions du Conseil supérieur de la magistrature français avec un éclairage sur l'éthique, la déontologie et la discipline des magistrats. La fonction du juge d'instruction français a été également présentée ainsi que le statut et l'organisation du parquet français. Les débats ont été interactifs et particulièrement cordiaux. Ensuite, une visite à Seb-Seb, à 80 km du chef-lieu de wilaya, où les hôtes ont escaladé des dunes et enfourché des chameaux avant de déguster un succulent coucous local et de se retrouver l'après-midi au ksar de Tafilelt, sur les hauteurs de Béni Izguène, véritable joyau architectural dominant de son promontoire la vallée du M'zab. S'ensuit une promenade dans la vieille ville de Ghardaïa et de son marché mythique avant de finir la tournée par la découverte des dédales du superbe ksar de Béni Izguène dont quelques boutiques de souvenirs et de produits artisanaux se sont fait “dévaliser”. L. KACHEMAD