La situation se durcit à Hassi-Messaoud, où 6 travailleurs ont été convoqués par le tribunal de Hassi-Messaoud, suite à une plainte déposée par la direction régionale de GTP. Les six travailleurs, accusés d'être à l'origine de ce mouvement de grève, seront entendus aujourd'hui par le tribunal. Mais déjà, un élan de solidarité s'est formé autour de ces travailleurs et une pétition circule sur plusieurs sites de travail pour les soutenir, nous ont affirmé des travailleurs, joints hier par téléphone. Cette action intervient un jour après la réquisition du wali d'Ouargla, qui a exigé des grévistes d'assurer le service minimum pour ne pas affecter l'activité pétrolière. Cette réquisition, qui n'a pas été suivie, a été faite à la demande du directeur régional de GTP de Hassi-Messaoud. Mais nombreux sont ceux qui s'interrogent sur l'attitude du premier responsable de l'entreprise qui ne s'est pas encore déplacé à Hassi-Messaoud pour tenter de désamorcer le conflit, comme l'avait fait le P-DG de Sonatrach lors de la grève des travailleurs de Sonatrach de Hassi-R'mel. “Ce n'est pas normal qu'au huitième jour de grève, le premier responsable continue de gérer le conflit à partir de Réghaïa” (siège central de l'entreprise, ndlr), affirment nos interlocuteurs, qui citent l'exemple de Sonatrach. De son côté, la fédération des pétroliers s'étonne de l'attitude des dirigeants de l'entreprise qui refusent de dialoguer avec le syndicat et les travailleurs. “Nous nous interrogeons sur le manque de communication flagrant de la part du premier responsable de l'entreprise, qui ne fait pas assez d'efforts pour trouver une solution à ce conflit”, constate Ali Beldjedri, secrétaire général de la fédération, joint hier par téléphone. Pour rappel, plusieurs chantiers de Sonatrach et d'autres compagnies étrangères sont toujours paralysés par cette grève qui entame sa deuxième semaine. Les grévistes, appuyés par leur syndicat, exigent toujours la satisfaction de leur plate-forme de revendications de six points, parmi lesquels le rappel de l'indemnité IZCV de la période allant de juillet à décembre 2010 et une augmentation de salaire de 30%. Le syndicat évoque, également, le problème de la titularisation des travailleurs dans leurs postes d'emploi, la nomenclature des postes de travail et l'alignement des barèmes de la prime de l'allocation de fin de carrière (AFC). Les syndicalistes exigèrent aussi l'augmentation de l'indemnité d'expérience professionnelle (IEP) ainsi que l'augmentation de la prime de repas pour les travailleurs exerçant dans le Nord. Madjid T.