Alger, stade du 5-Juillet, temps clément, pelouse en bon état, arbitrage de M. Benouza assisté de MM. Djezzar et Berrahmoune, affluence très faible. Avertissements : Liadé, Belmellat, Zarabi (RCK), Djeraddi, Nezlioui (NAHD). Expulsion : Hassen (66') RCK. Buts : Yacef (64' et 90') pour le NAHD. RCK : Ousserir, Liadé, Boukedjane, Zarabi, Belmellat, Kerboua (Hosni, 74'), Hassen, Hamouda N., Bouguèche, Boussoufiane, Boussouar (Bassaïd, 73'). Entraîneur : R. Bouarrata NAHD : Toual, Gana, Mameri (Nezlioui 46'), Djerradi, Laïfaoui, Kabri, Messas, Chaâbna (Amirat, 68'), Bendebka, Alliche (Bentayeb, 81'), Yacef. Entraîneur : Biskri. Si lors de la première manche, les débats, quoi que musclés, furent insipides et les canonniers muets, par la suite, le jeu s'emballa avec des Nahdistes euphoriques et des Koubéens en baisse de forme. Ainsi, après de gros efforts, les Sang et Or, grâce au virevoltant Yacef, purent enfin asseoir leur suprématie et remporter ainsi une victoire logique. En première mi-temps, le jeu se concentra au milieu du terrain en raison du choix tactique des Koubéens et des Nahdistes qui optèrent pour la prudence extrême. De ce fait, les “animateurs” des lignes offensives ne purent s'exprimer. À cela, il y a lieu d'ajouter le traitement “spécial” réservé à Yacef par les Sang et Or et Bouguèche pour les Koubéens par ceux chargés de le museler qui réussirent, tant bien que mal, à les mettre sous l'éteignoir. Notons cependant que dans les temps additionnels (45'+2), Messas, suite à un mauvais renvoi de la défense koubéenne, faillit tromper Ousserir d'un tir puissant qui passa très peu de la cage du gardien koubéen. En seconde mi-temps, les 22 acteurs passèrent à la vitesse supérieure. Cependant, avec un net ascendant sur les camarades de Kabsi qui exercèrent un pressing infernal sur leurs adversaires koubéens. Sur un centre en profondeur de Chaâbna, Ousserir lâche la balle, que reprit magistralement Yacef de la tête à la 64', concrétisant ainsi la nette domination des Sang et Or. Les Koubéens, enfin, desserrèrent l'étau et s'en allèrent taquiner dangereusement la citadelle nahdiste. Ils faillirent parvenir à leurs fins si Hamouda n'avait pas raté son tir, alors qu'il se trouvait seul face à Toual. Même retranchés pour gérer le maigre acquis, les Sang et Or concoctèrent quelques contres dangereux, à l'image de l'action menée par Messas à la 85' qui, après avoir malmené la ligne défensive koubéenne, vit son tir puissant heurter la transversale de Ousserir. Ce n'était pas fini puisque, à la 89', Bentayeb, idéalement placé, servi impeccablement par l'excellent Yacef, vit sa balle heurter le montant droit de Ousserir. Finalement, ce fut Yacef qui réussit à mettre KO le Raed, à la 90', lorsqu'il brûla la politesse à ses vis-à-vis et s'en alla allègrement battre le gardien koubéen d'une pichenette bien cadrée. Ces Sang et Or étaient trop forts et ce, en attendant la venue de l'ES Sahel de Tunis le 11 du mois prochain à 21h30 au 5-Juillet pour la conquête de la Champion's league arabe. ABDEL H. A CHAUD Bouarrata : “Le fait de jouer 3 matchs en 9 jours nous a été fatal. Des joueurs encore jeunes n'ont pas accusé le coup et cette charge. Ils ont manqué de fraîcheur à l'inverse de l'adversaire qui avait bénéficié d'un long repos. Dans l'ensemble, le match fut équilibré et la victoire du NAHD logique. Cette défaite signifie que l'on doit se remettre au travail. L'expulsion de Hassen est méritée même si l'arbitrage a été vicieux.” Biskri : “Ce fut un bon match derby, très disputé, en dépit des quelques frictions heureusement à la limite de la correction. Si la première mi-temps a été techniquement équilibrée, la seconde mi-temps a vu mes joueurs prendre un sérieux ascendant sur l'adversaire. Nous nous sommes créé beaucoup d'occasion de buts et nous aurions pu scorer plus de deux fois. Je les félicite pour leur rendement positif après une longue trêve en championnat national et une compétition internationale. Effectivement, sur le gazon naturel, ils s'expriment bien mieux que sur le tartan et cela est valable pour le football en général.” A. H.