Les futurs attributaires de logements AADL exigent des explications sur le non-respect des engagements de la direction d'Oran quant à la livraison de plus de 1 000 unités. Le passage à la nouvelle année s'annonce mal pour les souscripteurs de l'AADL à Oran, notamment ceux du programme 2001 des 1 196 logements qui, avant-hier, entendaient manifester leur colère. En effet, ils étaient près d'une centaine à s'être rassemblée devant le siège régional de l'AADL situé à l'Usto, pour exiger des explications sur le non-respect des engagements de celle-ci quant à la livraison des 1 196 logements, réclamant de plus une enquête sur “les coûts supplémentaires” qui ont été exigés d'eux pour le retrait “d'engagements auprès des notaires”.Alors que ce sont, dans un premier temps, 18 blocs sur 39 au total qui devaient être réceptionnés au 31 décembre, les contestataires n'ont rien vu venir. “L'actuel directeur a exigé de chaque souscripteur un engagement auprès de notaires et en contrepartie, l'on nous remettait les clés. C'était la condition imposée et que nous avons respectée. Maintenant, nous n'avons toujours rien, aucune clé n'a été remise aux présents. Nous attendons depuis plus de 5 ans !” nous expliquent, dépités, plusieurs d'entre eux. Et les représentants des souscripteurs de poursuivre : “Il y a encore plus grave et nous tenons à dénoncer cette sorte de racket. Les deux notaires, dont l'un est situé à Aïn El Turck (?), ont exigé aux souscripteurs plus de 26 000 DA pour le premier et plus de 22 000 DA pour le second pour l'engagement des F4, alors que pour les précédents programmes, les souscripteurs n'ont payé que 2 000 DA. C'est de l'escroquerie !” lancent plusieurs témoins. Nombre de souscripteurs de ce programme, notamment ceux de la deuxième et troisième tranches, préviennent : “Nous refusons de payer cette somme, nous n'effectuerons pas les engagements tant que cette question n'est pas clarifiée. Finalement, où se situe l'avantage pour nous en étant à l'AADL, nous ne sommes que des fonctionnaires, c'est toujours dans nos poches que l'on vient prendre !” D'autres s'interrogent sur le choix des notaires et les raisons qui font qu'une fois de plus, la date de remise des clés de leurs logements est reculée. Cette situation est récurrente à Oran où les différents programmes de l'AADL ont donné lieu à des contestations et des retards de plusieurs années sur les dates initiales de livraison. Sur le site des 1 196 logements, des travaux ne sont toujours pas achevés, comme nous avons pu le constater lors de notre déplacement, ce qui n'est d'ailleurs pas fait pour rassurer les souscripteurs qui, pendant des heures, resteront rassemblés devant le siège de la direction régionale de l'AADL. Le directeur régional de l'AADL, le troisième en l'espace de 3 ans, à qui nous avons demandé de réagir, a refusé de nous recevoir. C'est par le biais de sa secrétaire que celui-ci exigera que l'on laisse par écrit nos questions à sa collaboratrice qui se chargera de nous répondre ultérieurement ! F. BOUMEDIÈNE