Meriem, Mère de Jésus : le Coran affirme qu'elle était vierge au moment de la conception de Jésus et la compte, avec la femme de Pharaon, parmi les femmes les plus pures. De tous les prophètes, Jésus est le seul a être nommé par le nom de sa mère, “Isa Ibnu Mariama”, Jésus fils de Marie, parce que, comme Adam, il n'est pas né d'une semence d'homme, mais d'un ordre de Dieu : “Jésus est pour Dieu à l'image d'Adam : Il l'a créé de poussière, puis lui a dit : ‘sois' et il a été.” (s.3, v.59). Marie n'était pas encore née quand sa mère a fait le vœu de mettre au service de Dieu l'enfant qu'elle portait. Lorsque la femme de ‘Imrân a dit : “Seigneur, je consacre à toi seul ce qui est dans mon ventre. Accepte-le de ma part. Certes, tu es Celui qui écoute, l'omniscient”. Quand elle l'a mis au monde, elle a dit : “Seigneur ! C'est une fille que j'ai mise au monde !” Dieu savait mieux que quiconque ce qu'elle avait mis au monde, le mâle n'étant pas pareil à la femelle. La femme de ‘Imrân dit : “Je l'ai prénommée Marie et je la place, je la mets sous ta protection contre Satan le lapidé ainsi que sa descendance.” (idem, v. 36)/ Le nom de Marie –variante hébraïque Myriam- figure également dans l'Ancien Testament et, bien sûr, dans l'Evangile. Les hébraïsants donnent à ce nom, Myriam, le sens d'“obstination, révolte”, du fait que la sœur de Moïse et Aaron, qui porte ce nom, a incité le premier à se révolter contre le second. Dans l'Evangile, comme dans le Coran, Marie est évoquée comme la mère de Jésus. Les lexicographes arabes, quant à eux, donnent au nom le sens de “femme pure et vertueuse”. Le prénom Mériem est assez répondu en Algérie. Son ancienne variante est Meryama, qui provient lui aussi du Coran (vocalisation de Meriem) et, plus rarement, Meryuma, diminutif hypocoristique de Meriem. La variante Myriam est d'introduction récente, tout comme Maria, sa variante latine. Ce dernier prénom est particulièrement vénéré des musulmans parce qu'il a été porté par l'une des épouses du Prophète Mohammed, Maria la Copte, Maria, une chrétienne d'Egypte, que le chef des Coptes envoya au Prophète à la suite de sa lettre l'invitant à embrasser l'Islam. Maria fut la seule, avec Khadidja, à donner un enfant mâle au Prophète, Ibrahim, mort en bas âge. Enfin, signalant l'ntroduction, dns l'onomastique algérienne, de la forme française de Meriem, Marie. M.A. Haddadou [email protected])