Résumé : Nawel est intriguée devant les phobies que développe Adel envers les médecins, les blouses blanches et bien sûr les injections. Ce dernier lui en confie les raisons. Les détails remontent à son enfance. Un incident fut à l'origine de ce traumatisme. Pour ne pas heurter sa sensibilité, Nawel lui certifie que tous les enfants ont peur des injections. Nawel ébauche un sourire : - Ce n'est rien tout çà…Tous les enfants ont peur des blouses blanches et des injections. Adel est perplexe : - Mais je ne suis plus un enfant…Je mesure un mètre quatre-vingts, et je pèse quatre-vingt- quinze kilos. Nawel se met à rire : - Au fond de chaque homme, aussi grand, et aussi fort soit-il, somnole un enfant….(elle tapote la main de Adel comme pour le rassurer ) Tu finiras par te débarrasser de toutes ces phobies, quand tu comprendras qu'enfin elles n'ont pas lieu d'être. Il sourit : - Et bien sûr tu es la mieux placée pour cela... Nawel allait répondre lorsque son portable se met à sonner. Elle décroche, discute avec quelqu'un et se lève : - Je dois retourner à l'hôpital Adel…On vient de m'appeler pour une urgence. Adel se lève : - Je te dépose. Mais… - Mais… ? - Oh rien….J'aimerais te revoir Nawel….. La jeune fille ne répondit pas. Ils quittèrent le restaurant, et n'eurent aucun mal à se retrouver rapidement dans le parking de l'hôpital. Adel prend congé de Nawel, et cette dernière allait rejoindre son poste de travail, lorsqu'elle entendit son nom : -Nawel…Nawel…. Elle se retourne et se retrouve face à Hamid : - Hamid… ? Mais que fais-tu donc à l'hôpital… ? Quelque chose est arrivé.. ? Essoufflé, Hamid répondit : - Je te cherchais…On m'avait dit que tu étais sortie pour la pause de la mi-journée….Je veux juste te demander quelque chose. Nawel s'approche de lui : - Oui…Vas-y … -Euh …Je ne sais pas comment aborder la chose…Mais je t'assure que le sujet est de la plus haute importance….Faouzi veut tout juste savoir si Hakima porte une tache de vin sur la cuisse droite. Hamid avait rougi jusqu'à la racine des cheveux, et Nawel demeure sidérée. Elle se rappelle tout d'un coup son urgence et répondit hâtivement : - Oui…Mais pourrais-je savoir…. - Es-tu sûre de ta réponse Nawel…Hakima porte bien cette tache de vin sur la cuisse droite ? - J'en suis certaine..Cela fait des années qu'on se partage la même chambre à la cité U Mais pourquoi cette question…Veux-tu me dire…. - Merci…Oh merci beaucoup Nawel, l'interrompt Hamid, on en rediscutera plus tard, c'est promis. Il tourne les talons et saute dans son véhicule. Tout à coup, un éclair illumine la cervelle de la jeune fille. Hakima était au festival de Cannes, Faouzi était absent et Hamid maintenant qui lui demande un renseignement suspect. Elle tendit le bras et tenta de rappeler ce dernier. Mais le journaliste avait déjà quitté le portail du parking. Nawel se dit que si Faouzi a demandé un tel renseignement, c'est que le sujet en valait la peine. Hakima aura une belle surprise à son retour, elle n'en doutait pas. UNE FAMILLE, UNE ORIGINE Faouzi sonna au portail de la villa indiquée par Ammi Aïssa et attendit un moment avant qu'un jeune et bel homme ne vint lui ouvrir. Il tenait la main d'un enfant de quelques années qui serrait un jouet contre lui.Faouzi ne savait par quel bout commencer, mais le jeune homme le précède : - Sois le bienvenu mon frère…Tu n'as pas l'air d'être de notre région…Que puis-je faire pour toi… ? Faouzi écarquille les yeux. Cet homme ne le connaissait même pas et proposait déjà ses services. On lui avait déjà vanté la générosité des chaouias, mais s'il y avait un doute là-dessus, le jeune homme se dit, qu'a cette heure-ci, il découvrait toute la vérité sur les mœurs de cette région. - Heu…Excuse-moi…Mais j'aimerais rencontrer Si Mustapha. Le jeune homme sourit : - Mon père est absent en ce moment…Mais il sera là dès ce soir…Pourrais-je savoir à qui ai-je l'honneur… ? Faouzi exhibe sa carte professionnelle: - Je suis journaliste..Je viens d'Alger…J'ai…Je cherche des renseignements sur une affaire qui remonte à plusieurs années..Une affaire qui touche de très près votre famille. (À suivre) Y. H.