Les étudiants de la résidence universitaire Tamda II, de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, ont organisé, hier, une marche de protestation au chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou, et ce pour dénoncer, lit-on dans une déclaration de ce comité, “l'état chaotique de leur résidence”, citant à cet effet plusieurs disfonctionnements, tels “l'absence d'une réelle couverture sécuritaire et médicale, le manque d'infrastructures et une mauvaise gestion des moyens socio-pédagogiques de la cité.” Ils dénoncent, également, “l'introduction à l'intérieur de leur résidence d'extra-universitaires qui intimident les étudiants, les exposant ainsi à un danger permanant.” Ils révèlent aussi “l'absence d'une infirmerie, de personnel médical et d'une ambulance”, et “l'état de chantier de leur cité, ce qui rend les lieux invivables et impraticables à cause des matériaux de construction anarchiquement disposés, sachant que les délais de livraison sont dépassés depuis longtemps”, écrivent-ils, tout en précisant que “la lenteur des travaux rend impossible toute activité socioculturelle, d'autant plus que dans le plan d'aménagement de la cité ne figure aucune salle de lecture, médiathèque ou bibliothèque.” Ils ajoutent que, “les pavillons ne disposent pas de chaufferie permanente, ce qui cause des désagréments énormes aux étudiants”, signalant de passage que “le seul restaurant dont dispose la résidence reste insuffisant, ce qui engendre un disfonctionnement total”, en plus “de la qualité désastreuse des repas servis, que ce soit sur le plan préparation ou celui de l'hygiène.” Les étudiants dénoncent, à travers le même document, “le laxisme” et “l'insouciance” de la direction de la cité, de la direction des œuvres universitaires, de la wilaya ainsi que de la tutelle qui “fuient leurs responsabilités.” Par ailleurs, les enseignants du département hygiène et sécurité de l'université de Batna ont observé, avant-hier, un sit-in où ils réclamaient le départ du recteur de l'université. En effet, et depuis plus d'une vingtaine de jours, le département est fermé par les étudiants qui se sont vu refuser le concours et le passage au cursus d'ingénieur suite à l'application du nouveau système LMD. Cette énième grève, qui paralyse le département, est considérée comme le mouvement de trop par les enseignants, qui reprochent à l'administration son laxisme. Rachid HAMATOU/B. BOUMAILA/ K.Tighilt