Résumé : Kamel, le fils aîné de Si Mustapha, a bien du mal à croire Faouzi. Mais ce dernier réussira à le convaincre et lui confirme que sa sœur était bien vivante. Pour lever tout quiproquo, il lui promettra de revenir dans la soirée pour rencontrer si Mustapha en personne. Hakima n'avait pas encore été mise au courant, mais n'allait pas tarder à rentrer du Festival de Cannes. Ammir Kamur décroche son portable et forme un numéro. Cela fait déjà une semaine qu'il attendait un coup de fil de Nawel, mais cette dernière ne semblait pas prête à le contacter. Heureusement que Hakima avait eu l'ingénieuse idée de lui refiler le numéro de son mobile. Il laisse sonner un moment, mais la disquette se déclenche. Le correspondant ne répondait pas. Nawel devait être encore à l'hôpital. Ira t-il encore la courtiser au parking ? Il sourit à cette pensée. Pas plus tard qu'hier, sa mère lui avait parlé d'elle avec chaleur, avant de lui lancer au visage qu'il était déjà vieux, et que si elle ne le harcelait pas, il ne prendrait jamais femme.vBien sûr elle avait pensé à Nawel, la jeune fille lui plaisait beaucoup. Ammir se passe une main dans les cheveux. Elle lui plaisait à lui aussi. Nawel était jeune, belle, instruite…Tout ce qu'un homme de son rang pouvait désirer. Et puis aussi instable qu'il était, où ira-t-il dénicher une perle aussi rare que cette jeune Algérienne ? Il se promet de ne pas trop hésiter la prochaine fois qu'il la verrait pour lui faire connaître ses intentions… Comment va-t-elle réagir ? Ne ferait-il pas mieux d'en parler d'abord avec Hakima ? Cette dernière la connaissait mieux que lui et pourrait lui montrer le chemin le plus court pour arriver a son cœur. Mais en attendant, que perdrait-il à recontacter Nawel pour l'inviter à prendre le thé ou à dîner chez-lui ? Certes cette invitation avait déjà été lancée, mais aucune réponse ne lui était parvenue. Qui ne tente rien n'a rien, se dit-il en formant encore une fois le numéro de Nawel. Cette fois-ci, une voix douce et chaude lui répondit, et Ammir lance d'une voix autoritaire : - Nawel veux-tu m'épouser ? Il se mordit les lèvres. Mais que lui prend-il tout d'un coup ? Nawel semblait distraite. Avait-elle entendu ? - Ah, bonjour Ammir…Mais de quoi parles-tu donc ? - Euh … Je me disais qu'on… qu'on pourrait se revoir. L'invitation de ma mère tient toujours tu sais. Nawel semblait lointaine : - Excuse-moi Ammir…Je suis au volant …Je t'entends très mal…Je dois récupérer Hakima de l'aéroport, elle rentre aujourd'hui de Cannes. Rappelle-moi plus tard. Elle raccrocha et descendit de sa voiture. En réalité, elle était à l'aéroport depuis déjà un bon moment. Hakima l'avait appelée dans la matinée, pour lui confirmer l'heure de son arrivée, mais apparemment le vol de Cannes accuse déjà plus d'une demi-heure de retard. Nawel avait les mains tremblantes…Elle avait bien entendu la proposition de Ammir….( Elle sourit ). Ce jeune diplomate voulait l'épouser….Quoi de plus normal pour un homme qui avait des intentions sérieuses… ! Elle tente d'occuper son esprit en se promenant à travers les boutiques de l'aéroport. Elle remarque un livre qu'elle voulait s'acheter depuis longtemps, et s'approche de la librairie. On annonçait l'arrivée du vol de Cannes. Elle s'empresse de prendre l'ouvrage et de payer. Hakima sera-t-elle surprise, si elle lui apprenait qu'Ammir voulait l'épouser ? Elle secoue ses boucles brunes et se dit que rien ne pourrait ébranler son amie. Hakima avait déjà remarqué que cet homme était amoureux d'elle lors de la soirée artistique indienne. Elle lui avait même certifié que chez les Indiens, il n'est pas du tout difficile de se faire des amis. La famille d'Ammir l'avait facilement adoptée. Que demander de plus ? Elle chasse ses idées et s'approche du hall d'arrivée. Des passagers se bousculaient en portant des bagages, ou en tirant des chariots. Quelques étudiantes revenaient d'un séminaire, et discutaient entre elles à haute voix… Un couple s'embrassait en se tenant la main… La séparation a dû être bien longue pour ces deux jeunes gens. Enfin, voilà son amie. Hakima tirait une lourde valise à roulettes, et portait son inséparable caméscope en bandoulière… L'équipe technique qui l'accompagnait s'était dispersée, et Nawel agita son bras pour attirer son attention : - Hé Haki….Je suis là…. Par là…. Hakima marque un arrêt et cherche des yeux Nawel. Cette dernière continue d'agiter son bras en criant son nom. Enfin la jeune fille la remarque et se dirige tout droit vers elle. Elles tombèrent dans les bras l'une de l'autre : - Ah Nawel…Tu m'as tellement manqué ma puce … - Hé…Hé…..Mademoiselle semble tellement sûre d'elle…. Et moi donc…. ! Hakima lui pince la joue : - Je ne sais pas…Tu ne semblais pas enthousiaste à l'idée de venir me récupérer… - Ecoutez-moi celle-là ! Tu sais que j'ai dû me faire remplacer pour venir te chercher. Hakima sourit : - Je pensais bien que tu n'allais pas me laisser faire le pied de grue dans ce labyrinthe. Tu vas bien ? (À suivre) Y. H.