Les pays membres de la Cour pénale internationale ont désigné jeudi la Gambienne Fatou Bensouda comme procureur de la CPI, au moment où, du Soudan à la Côte d'Ivoire, l'Afrique est concernée au premier chef par les poursuites de la justice mondiale. L'ambassadeur du Liechtenstein à l'ONU, Christian Wenaweser, qui préside le processus de sélection, a souligné lors d'un point de presse que Mme Bensouda était désormais l'unique candidate des quelque 120 pays ayant ratifié le Statut de Rome, traité fondateur de la Cour. Fatou Bensouda devrait ainsi succéder à Luis Moreno-Ocampo qui vient de passer neuf années à la tête de la CPI. Il y avait au départ 52 candidats en septembre, au début du processus de sélection. Mme Bensouda, une ancienne ministre de la Justice en Gambie, est l'adjointe de M. Moreno-Ocampo à la CPI. Le fait de nommer une Africaine à la tête de cette juridiction devrait permettre de contrebalancer le sentiment répandu en Afrique que la CPI est l'instrument d'une justice de “Blancs”, d'autant que, pour le moment, toutes les personnes visées par des poursuites de la Cour sont africaines. Cependant, de source diplomatique onusienne, on souligne que Mme Bensouda n'a pas été présentée comme une Africaine, mais qu'elle avait été considérée comme “la plus compétente et la plus expérimentée”. R.I/ Agences