Les enseignants du CEM AIn El-Beïda 4 d'Oran poursuivent leur mouvement de protestation depuis cinq jours, refusant toujours de reprendre les examens des classes de 1re et 4e années au profit de 450 élèves de cet établissement qui a été occupé, par la force, par une quarantaine de familles. En dépit des injonctions émanant de la direction de l'éducation et du syndicat, les protestataires campent sur leurs positions. “Pas de reprise des cours ni des examens sans évacuation préalable des lieux par les indus occupants”, affirment-ils mordicus. Ils sont soutenus dans leur action par les parents d'élèves qui dénoncent à leur tour “l'envahissement du collège”. Les dessous de cette affaire remontent à lundi dernier, où 40 familles ont alors envahi l'enceinte de l'école pour y trouver refuge. Les pluies diluviennes qui s'abattaient ce jour-là ont poussé ces familles à occuper par la force les classes du CEM situé à Aïn El-Beïda. Malgré l'opposition du corps enseignant et l'administration du CEM, les familles réussirent à pénétrer à l'intérieur de l'établissement scolaire. “Les familles se sont introduites par la force, faisant fi des appels au calme lancés par le directeur et les agents de sécurité”, affirme-t-on. Les indus occupants sont venus du bidonville situé à proximité du collège. Une vingtaine d'autres familles iront grossir le premier groupe qui atteindra 60 familles. Un autre groupe violera la franchise scolaire dans la nuit, ce qui portera leur nombre à 120. Nous apprenons de source concordante qu'aucun responsable de la daïra ou de l'APC n'a daigné faire le déplacement au CEM occupé. “Hormis la visite de trois fonctionnaires dépêchés par la direction de l'éducation qui nous ont enjoint de reprendre les cours, les autorités locales ont brillé par leur absence”, déplorent les enseignants. Les parents d'élèves s'unissent au mouvement de contestation pour exiger l'expulsion pure et simple de ces familles chassées par leur mauvaises conditions de logement. K. REGUIEG-ISSAAD