“Le CEM base 4 est en proie à une insécurité totale et ambiante.” Inquiets pour leur progéniture, les parents d'élèves se sont résolus à saisir par écrit le directeur de l'éducation de Tizi Ouzou. Des copies pour information ont été également adressées au département de Benbouzid, aux autorités locales, à la police et à la gendarmerie ainsi qu'aux syndicats des enseignants. Construit en lisière d'un inextricable bois, l'établissement est ouvert aux quatre vents. La communauté scolaire se trouve ainsi menacée par des voyous de tout acabit qui s'y installe en toute aisance, remarquent les plaignants. Selon eux, l'absence totale de personnel de sécurité de jour comme de nuit et l'inexistence d'un surveillant général n'ont fait qu'accentuer davantage ce climat de peur intra et extra muros. “Il n'est pas rare de voir des chenapans égrillards se dandiner devant et aux alentours du collège (Même certains élèves repêchés y font partie). Ils ne se gênent aucunement à provoquer, menacer et braver, avec une insolence dédaigneuse, élèves et enseignants.” Excédés par ces mauvais et indus comportements, des enseignants de l'établissement ont tiré à maintes reprises la sonnette d'alarme à travers une litanie de requêtes verbales et écrites adressées à qui de droit. “Autant prêcher dans le désert”, affirment, frustrés, les parents d'élèves qui réclament la présence du premier responsable de l'éducation à l'échelle de wilaya pour constater de visu les conditions de travail dans ce collège. L'insécurité n'est pas le seul problème soulevé. Elèves et personnel enseignant se plaignent du manque de chauffage, de cantine et de transport. “Avec de telles déficiences, on ne doit plus s'interroger sur les résultats étriqués des élèves et du rendement pédagogique décevant de leurs enseignants”, affirment-ils. Ils exigent une commission d'enquête dans les plus brefs délais faute de quoi ils menacent “d'agir en conséquence”. A. T.