Le fonds des œuvres sociales pour le prochain exercice dispose de 400 000 milliards de centimes et non 200 000 comme annoncé par la tutelle. “Il y a à boire et à manger”, c'est ce qui explique tout. Le coordinateur national du Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest) a tenu, hier au siège du SNTE, un point de presse où il est revenu sur ses positions par rapport aux dossiers d'actualité du secteur de l'éducation nationale. Le prochain référendum sur le mode de gestion des œuvres sociales s'est évidemment taillé la part du lion. Meziane Meriane qualifie d'emblée la position de la tutelle “de hogra.” “Il y a eu trop de tergiversations sur le mode, et en fin de compte la tutelle a pondu un arrêté où le parti pris est flagrant”, note en substance le conférencier. Et d'arguer, en exhibant les deux bulletins que les travailleurs glisseront dans l'urne le 7 décembre prochain : “Les noms des candidats figurent sur le bulletin N1 (pour la gestion via des commissions nationale et wilayales) alors que sur le bulletin N2 (gestion par les établissements) aucun nom n'y figure. Il y a donc fraude anticipée du côté de la tutelle.” Selon l'arrêté de la tutelle, dans le bulletin N2, des élections auront lieu le 24 décembre prochain. “Qui va voter ce jour-là alors que les travailleurs seront en vacances ?” s'interroge le conférencier, qui expliquera que son syndicat “est favorable à une période de transition pour pouvoir changer les lois et demander des comptes à ceux qui ont dilapidé l'argent des travailleurs. Car, contrairement à l'accord passé entre deux syndicats et la tutelle, des comptes doivent être rendus et un contrôle doit se faire pour voir où ira l'argent des travailleurs.” Pour le Snapest, prétendre que la commission nationale et les commissions wilayales seront autonomes n'est qu'une tromperie car les membres qui y seront élus le seront en fonction de leur affiliation syndicale. Revenant sur le fonds des œuvres sociales pour le prochain exercice, Meriane dira qu'il “s'élève à 400 000 milliards de centimes et non 200 000 milliards comme l'avait annoncé le ministère de tutelle. Un petit calcul permet de dire que 700 millions de centimes reviendraient à chaque établissement, de quoi pouvoir aider réellement les travailleurs.” Abondant dans le même sens, le représentant du Snapest Sud s'étonne que “des syndicats, qui n'ont jamais mis les pieds dans la région, ont daigné le faire en prévision du prochain scrutin pour jouer la carte du Sud.” Et d'ajouter que la gestion via des commissions wilayales et nationale n'arrange point cette région. “Nous resterons suspendus aux longues approbations de la commission nationale. C'est en attendant que la CN avalise un dossier, qu'un collègue a été emporté par la maladie”. Cela dit, le Snapest et d'autres partisans de la gestion dans les établissements scolaires ne comptent pas “rester les bras croisés. Nous allons agir sans nuire après le 7 décembre.” MALIKA BEN