Le FLN, rompu à la tactique, ne remet pas en cause la parole présidentielle mais doute de la méthode choisie pour la conduite des réformes et surtout de sa mise en œuvre par Bensalah. L'équation peut être la suivante : le numéro 3 de l'Etat est d'accord avec la décision du numéro 1 d'engager des consultations politiques mais reste sceptique avec la feuille de route du numéro 2. Conclusion : il y a de l'eau dans le gaz entre le président de l'APN, apparenté FLN, et le président du Sénat, appartenant au RND. C'est ce qui ressort des petites phrases et allusions sibyllines distillées par M. Ziari lors de son passage, hier, sur les ondes de la Chaîne III. On sait que la santé de l'Alliance présidentielle est vacillante d'autant que le troisième (le MSP) cherche désormais une terre d'asile dans l'opposition. Le FLN, rompu à la tactique, ne remet pas en cause la parole présidentielle mais doute de la méthode choisie pour la conduite des réformes et surtout de sa mise en œuvre par Bensalah. Ces attaques à fleurets mouchetés, portées désormais à la connaissance du public, démontrent on ne peut mieux la fissure grandissante entre les partis de l'Alliance, mais c'est aussi un autre signe que la succession se prépare chez les uns comme chez les autres. Les propositions soumises à la commission des consultations politiques ne sont en fait que les avant-projets de programmes des différents protagonistes, au cas où… Sinon comment expliquer cette hésitation du parti de Belkhadem sur la limitation des mandats, devenue règle absolue dans la majorité des pays, y compris en Russie où avait sévi, au temps de l'URSS, le grand parti frère. À moins que l'horloge du FLN soit bloquée, il y a anguille sous roche à vouloir s'entêter dans un non-dialogue. Pour donner le change et “faire avancer le débat”, l'invité de marque de la radio porte un jugement de valeur sur les partis et les organisations qui ont décliné l'invitation de son ennemi intime, allant même jusqu'à leur prodiguer des conseils, comme organiser des tables rondes “entre eux” ou “avec eux”. Les échéances peuvent souffrir d'une attente tant que les processions ne sont pas finies sauf si, ailleurs, les avant-projets sont déjà prêts pour être soumis, selon un calendrier, pour approbation aux numéros 2 et 3, réunis dans une même kermesse, dans ce temple qu'est le Parlement. O. A. [email protected]