Avec 33 mois de retard, c'est une perte sèche de plusieurs millions de dinars pour le pays. Mais, l'entreprise est prête à relever le défi, souligne notre source. Prévu pour un délai de livraison de 40 mois, le projet prévoit aussi la réalisation de 12 tunnels, 60 viaducs et 100 ouvrages d'art pour une enveloppe de plus d'un milliard de dinars. Depuis mars 2010, les 380 salariés de l'entreprise italienne Rizzani De Echer à Makedra, ainsi que ceux de Per Condotte d'Acque, installée à Sidi Lahcen (Sidi Bel- Abbès), deux entreprises italiennes chargées de la réalisation de la double voie ferrée électrifiée reliant la gare d'Oued Tlélat (Oran) et Akid-Lotfi (Tlemcen) sur une distance de 270 km, étaient au chômage technique et ne percevaient aucun sou. Sollicité, le département de Amar Tou vient de débloquer la situation. Dans ce contexte, nous apprenons que L'ODS (ordre de service) pour le redémarrage du chantier a été signé ainsi que les plans : “Nous poussons un ouf de soulagement parce que nous venons de réintégrer nos postes de travail”, affirme un cadre de l'entreprise italienne. Selon ce dernier, le blocage était dû à un problème de plans que personne n'a osé soulever publiquement. Après 33 mois d'attente et de galère, les salariés auront une fois de plus la chance de retravailler et participer à un grand projet. L'arbitrage personnel du ministre des Transports a mis ainsi fin à cette situation ayant occasionné des frais de retard s'élevant à plusieurs milliards de centimes. Le projet qui a fait couler beaucoup d'encre a maintenu en suspens le sort de 380 familles. “Nous avons des familles à nourrir. Ce projet est une aubaine pour les chômeurs”, avoue un père de trois enfants avant d'ajouter : “Après les travaux de terrassement qui ont duré plus d'une année où des milliards de centimes ont été dépensés, les salariés étaient inquiets sur leur devenir social et celui de toute une région, suite à l'arrêt des travaux”, nous confie un chauffeur. “Le projet peut créer 1 000 postes de travail et des dizaines de sous-traitants algériens peuvent participer à ce grand chantier. Avec 33 mois de retard, c'est une perte sèche de plusieurs millions de dinars pour le pays. Mais, l'entreprise est prête à relever le défi”, souligne notre source. Prévu pour un délai de livraison de 40 mois, le projet prévoit la réalisation de 12 tunnels, 60 viaducs et 100 ouvrages d'art pour une enveloppe de plus d'un milliard de dinars. Voici, grosso modo énumérées les plus importantes réalisations de cette double voie électrifiée pour des trains à grande vitesse qui pourraient atteindre les 220 km/h. “Ce projet va révolutionner les chemins de fer surtout à l'Ouest du pays. Avec l'ouverture probable des frontières avec le Maroc, c'est toute une région qui bénéficiera de cette importante réalisation”, précise un économiste. À noter que la base vie de Makedra a toujours maintenu un groupe de salariés pour les besoins de la base. Le P-DG de l'entreprise italienne était toujours rassuré et confiant vis-à-vis des autorités algériennes, ce qui a permis de sortir du tunnel de la mésentente avec l'Anserif. Aujourd'hui, tout le matériel et engins nécessaires pour la relance des différents travaux sont prêts pour un redémarrage renforcé du chantier. Noureddine Benabou