Installées dans les localités de Sidi Lahcen et Makedra, les bases de vie des deux sociétés italiennes de réalisation, Per Condotte d'Acque et Rizzani De Eccher, tournent au ralenti avec un personnel d'encadrement réduit. À l'arrêt depuis mars 2010, le projet de la nouvelle double voie ferrée électrifiée, reliant Oued Tlélat à Tlemcen, suscite bien des inquiétudes chez des centaines de travailleurs mis au chômage technique depuis cette date. Ils sont plus de 600 travailleurs à avoir été «remerciés» depuis que les deux sociétés italiennes Per Condotte d'Acque et Rizzani De Eccher, en charge du projet, ont suspendu les travaux du chantier. Installées dans les localités de Sidi Lahcen et Makedra, les bases de vie de ces deux sociétés «tournent au ralenti avec un personnel d'encadrement réduit», nous confie un ingénieur de Per Condotte d'Acque. Selon lui, l'arrêt des travaux aurait été décidé suite à un différend opposant les sociétés italiennes à l'Agence nationale d'études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (Anserif). «Les plans, définissant les tracés de la nouvelle voie électrifiée, auraient fait l'objet de réserves émises par le maître de l'ouvrage, sans que des précisions ne soient données, à ce propos, aux différents intervenants impliqués dans ce projet», croit savoir notre interlocuteur, affirmant que de nombreuses correspondances ont été adressées à l'Anserif et au ministère des Transports pour débloquer la situation, mais en vain. «Chaque semaine, des centaines d'employés viennent s'enquérir de la situation au niveau des deux bases de vie en espérant reprendre du service le plus tôt possible», ajoute-t-il. Accusant déjà un retard de 13 mois avec, en prime, des centaines de postes d'emploi gelés, le projet de la nouvelle double voie ferrée électrifiée «est à l'évidence otage de blocages bureaucratiques etaucune partie ne semble vouloir en assumer la responsabilité», selon une source de la direction des Transports. Lancés en mars 2009, les délais de réalisation de ce projet, dont le coût est estimé à 134 milliards de dinars, ont été fixés à 39 mois. Le projet de cette double voie de 130 km, permettant un aiguillage de 220 kilomètres/heure, prévoit 12 tunnels, 66 viaducs et 110 autres ouvrages d'art.