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BATNA
Takslent… un véritable no man's land !
Publié dans Liberté le 14 - 12 - 2011

La commune de Takslent, avec ses 8 565 habitants, connaît, depuis quelques années, un semblant d'activité et un retour à la normale en dépit de l'enclavement et la tourmente de la décennie noire.
Ce qui n'est pas du tout le cas de ses 40 dechras, et surtout les plus éloignées, dont certaines sont encore considérées comme des no man's land. Ni eau potable, ni routes ni moyens de transport et encore moins de gaz.
À Takslent-village, les officiels activent et courent dans tous les sens, une visite de travail du wali de Batna, Mazouz Hocine, est programmée. Nous sommes le 15 novembre. Il s'agira du lancement d'un projet de lycée avec réfectoire, visite de zones rurales à la petite agglomération de Terchiouine et de la commune voisine de Ouled Si Slimane où d'autres projets seront inspectés. Ce jour-là, bon nombre de citoyens vaquent à leurs occupations quotidiennes et ne semblent pas être intéressés par les protocoles et les procédures officielles. Mais au café du village, les clients ne sont pas avares en commentaires. On revendique une véritable clinique au lieu de la grande salle de soins qui existe, où l'on dispense le minimum de soin, sachant qu'aucun spécialiste n'exerce dans cet établissement de santé, nous dit un citoyen. Et d'ajouter que la priorité devrait être accordée au service d'accouchement, un véritable cauchemar pour les parturientes, aussi bien au chef-lieu de la commune que dans les zones déshéritées.
En effet, un employé de l'APC nous informe qu'à travers le territoire de la commune de Takslent, il existe 5 salles de soins où les habitants des dechras se rendent uniquement pour les injections, car les médecins sont souvent absents, et dans le meilleur des cas ils consultent une fois par semaine. Les jeudis après-midi et vendredis, les salles restent fermées. Dans la petite mechta de Terchiouine, située à une douzaine de kilomètres de Takslent, les habitants ne connaissent les routes goudronnées, encore moins l'eau potable, que depuis quelques années. Sachant que nombre d'entre eux, qui avaient quitté cette région durant la décennie noire, recommencent à peine à y revenir. Depuis la matinée, des citoyens se sont retrouvés devant l'unique école du douar pour attendre l'arrivée du cortège officiel dans l'espoir de pouvoir rencontrer et parler au premier responsable de la wilaya. Les présents nous disent avoir trop souffert et qu'ils n'en peuvent plus.
De la cantine de l'école qui n'a pas reçu de pain depuis le début de l'année scolaire, à l'absence d'eau potable, en passant par l'attribution injuste et inique de l'aide à l'habitat rural, toute un chapelet de tracasseries qui empoisonnent la vie des Ath Fatma (habitants de Terchiouine). Sans oublier le manque de transport scolaire. En effet, c'est à 6 heures du matin qu'un véhicule utilitaire de 20 places transporte plus de 40 élèves, tous des garçons, car les filles ont abandonné les études, et les dépose au village de Tinibaouine où se trouve l'unique collège. Le fourgon appartient à un citoyen bénévole.
À la fin de la journée, les élèves, dans leur majorité, font une marche à pied de plus de 8 kilomètres, pour rentrer chez eux au douar.
Rachid HAMATOU


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