Le procureur général de la cour d'Alger a été maintenu lors du mouvement opéré par le président Bouteflika dans le corps des magistrats. Pourtant, cet homme a été à l'origine de la fameuse décision du premier octobre dernier, par laquelle le congrès extraordinaire du FLN avait été interdit. Mieux, lorsque le procureur général adjoint, Rafik Menasria, a affirmé publiquement qu'il n'avait jamais signé cette décision alors que son nom figurait sur ce document, Kaddour Barradja a réuni d'urgence les autres procureurs généraux adjoints de la cour. Selon des sources généralement bien informées, il a demandé à ces magistrats de choisir rapidement leur camp. Les raisons du maintien de ce magistrat, qui, sous d'autres cieux, aurait été limogé illico presto, apparaissent dès lors claires comme l'eau de roche : c'est une récompense pour services rendus, estiment ces sources.