La première lecture de la mouture de la tutelle par le SNTE rejoint celle des autres syndicats qui s'y sont déjà prononcés. Le communiqué du SNTE cite d'emblée le cas des adjoints d'éducation, soulignant que l'avant-projet a complètement ignoré leur principale revendication de reclassement à une meilleure catégorie que la 7, où ils ont été maintenus. Le corps enseignant a été “privé de toute promotion au poste de directeur d'école jusqu'à ce qu'il passe par celui de conseiller pédagogique pour une période de 5 ans. Le SNTE propose 2 ans uniquement”. Les travailleurs des laboratoires et des services économiques se sont vu refuser l'intégration au secteur, alors que la tutelle avait reconnu la légitimité de cette revendication. Du côté de l'orientation scolaire et professionnelle, l'avant-projet qui ne revoit point les classifications de ce corps supprime le poste de directeur et crée le grade d'inspecteur, indique encore le SNTE. Il précisera que ce ne sont là que les premières remarques et que l'étude de l'avant-projet sera confiée à une commission spéciale au sein du syndicat, qui répondra par écrit dans les délais impartis. Pour le SNTE, la révision du statut particulier est une occasion qu'il faut saisir et qui doit prendre le temps nécessaire pour avoir l'approbation de tous les partenaires sociaux. L'Unpef actionne ses différentes commissions qui, bien entendu, ont à leur tour rejeté en bloc les amendements. La commission des inspecteurs du primaire “dénonce la hogra et le mépris à l'égard de ce corps que l'on veut anéantir moralement en le classant à la catégorie 13, pour porter un coup à l'enseignement primaire qui est la base de tout le cursus”. Les inspecteurs du primaire ont décidé de boycotter les activités administratives, de fermer les inspections et refuser toutes les missions “jusqu'à ce que nos indemnités soient payées”. Les inspecteurs interpellent le ministre de l'éducation nationale et “demandent son intervention pour arrêter ce complot qui aura des conséquences néfastes et dangereuses”. Ils demandent le classement de tous les inspecteurs à la catégorie 17 vu qu'ils ont les mêmes diplômes. De son côté, la commission des fonctionnaires des laboratoires souligne qu'elle a reçu l'avant-projet telle une foudre. La tutelle est appelée à corriger son erreur en prenant en compte les propositions de l'Unpef. La commission se réunira pour prendre la décision idoine. MALIKA BEN