? Apparemment, il y a toujours de l'eau dans le gaz au niveau du département de Benbouzid. Après plusieurs semaines de grève, les syndicats autonomes n'ont pas l'intention de rompre avec la protestation. Pour le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (SNTE), le mouvement de débrayage national reprendra pour quatre jours renouvelables à partir de dimanche 31 janvier. C'est ce qui a été décidé lors de la session extraordinaire du conseil national qui s'est tenue mardi dernier au lycée Hassiba-Benbouali en présence des représentants de 46 wilayas, selon le communiqué rendu public mercredi. «Cette décision émane de la grande injustice que subit les employés de la fonction publique et spécialement ceux de l'éducation et leur déception quant au contenu du statut particulier mais aussi la décision inopinée du Premier ministère relative à l'attribution d'une seule et unique indemnité pour les employés», rapporte le communiqué. Et parce que les pouvoirs publics, que cela soit au niveau du secteur de l'éducation ou celui de la santé ou autre, brillent par leur absence, les responsables du SNTE sont plus que jamais déterminés à reprendre avec la protestation en lançant un appel à tous leurs adhérents à se mobiliser et refuser le nouveau projet relatif à la retraite, exiger la libération immédiate du régime indemnitaire et augmentation des salaires des travailleurs de l'éducation ainsi que la révision du statut particulier de cette catégorie de fonctionnaires, et le reclassement des inspecteurs, intendants et agents d'orientation pédagogique avec l'intégration des instituteurs dans la catégorie de professeurs d'enseignement primaire sans condition. Par ailleurs, le SNTE n'a guère hésité, dans le même communiqué, à avertir les pouvoirs publics quant à l'indifférence qu'il pourrait manifester face aux revendications des travailleurs de l'éducation, faute de quoi, le secteur sera une énième fois perturbé et risque même de connaître des situations explosives dans les jours à venir.