“Le Snapap réagit vivement contre le silence et l'indifférence de la société civile et des citoyens à l'égard des enseignants contractuels en sit-in permanent devant le ministère de l'Education.” C'est ce qu'indique un communiqué de ce syndicat, qui révèle que “plusieurs enseignants ont été évacués pour des soins d'urgence en raison des conditions pénibles et de leur exposition au froid depuis 14 jours.” Pis encore, “dans la nuit du 14 décembre, les services de sécurité leur ont retiré les matelas et les couvertures et les ont menacés d'emprisonnement sans pour autant que le ministre de l'Education se soucie de leur déchéance physique et souffrance morale.” Le Snapap, qui s'interroge “comment peut-on maltraiter et humilier impunément des individus ayant passé 14 jours sur le trottoir sous la pluie et dans la boue, appelle à une réaction rapide pour les sauver, d'autant que parmi eux se trouvent une femme enceinte et une mère d'un enfant âgé de 2 ans.” Il indique, enfin, que “nullement influencés, les enseignants contractuels sont déterminés à porter la protestation devant la Présidence.” Le Snapap dénonce, d'autre part, “l'attitude méprisante du ministère de la Santé à l'égard des préoccupations socioprofessionnelles des travailleurs de la santé publique.” Il réitère les revendications de cette catégorie de fonctionnaires, à savoir : l'intégration de tous les infirmiers brevetés (IB) dans le grade des IDE vu que ce grade est en voie d'extinction, le paiement de la première tranche des arriérés de 2010, les rappels des paramédicaux et des médecins dans plusieurs EPSP et l'intégration des vacataires payés à l'heure. Le Snapap tiendra un conseil extraordinaire pour décider des actions à entreprendre face à l'exclusion, la marginalisation et la discrimination corporatiste. À rappeler que le ministre de l'Education nationale a déclaré, mardi lors de sa visite à Laghouat, que le dossier des enseignants contractuels est “clos définitivement”. “Nous avons régularisé 30 000 enseignants contractuels et le reste, non régularisé, n'a rien à voir avec le secteur car ne disposant pas d'un diplôme en relation avec l'enseignement.” Pour Benbouzid, “il est hors de question de recruter des agronomes ou des ingénieurs en sciences maritimes pour encadrer nos enfants.” M. B.