Une soirée d'ouverture qui s'est éternisée entre discours officiels, prestations de danses sur les airs algérois et alaoui du ballet de l'ONCI, des hommages, et enfin, la projection d'un court-métrage tuniso-algérien (le Stade d'Ala Eddine Slim), sans oublier une exhibition de fantasia. Une première soirée interminable. C'est à l'auditorium Centre des conventions (CCO) que le coup d'envoi à la cinquième édition du Festival d'Oran du film arabe, a été donné, jeudi dernier, par le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, en présence d'un grand nombre d'artistes algériens et arabes. Après la traditionnelle séance des discours officiels (du wali d'Oran, du commissaire du festival Rabéa Moussaoui, du président d'honneur, Mohamed Bensalah), des hommages ont été rendus à Noureddine Adnani (Algérie), documentariste, Mohamed Slim Riad (Algérie), réalisateur, Fatima Ben Saâïdan (Tunisie), comédienne et Farida Saboundji (Algérie), comédienne. Le ballet de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI) a présenté par la suite quelques tableaux de danses, d'abord algéroises puis alaouies. Les animateurs de la soirée, les comédiens Mohamed Adjaïmi et Bahia Rachedi, qu'on connaît mieux ou plus à travers le petit plutôt que le grand écran, ont présenté les membres du jury. La comédienne égyptienne, Hala Sedqi, star de télévision et de cinéma, est quand même arrivée à temps, même si sa venue avait été perturbée par une polémique sur le net. Les internautes lui avaient reproché avoir tenu des propos “déplacés”, lorsque les relations entre l'Algérie et l'Egypte étaient tendues à cause d'un match de football et d'un ticket pour l'Afrique du Sud. Hala Sedqi est à Oran en tant que membre du jury pour la compétition du long-métrage -que préside Fatima Ben Saâïdan (Tunisie)- aux côtés de Najwa Najjar (Palestine), Majida Ben Kiran (Maroc) et Ben Amar Bekhti (Algérie). Ils visionneront 12 productions, dont deux films algériens : Normal de Merzak Allouache, et Combien tu m'aimes de Fatma Zohra Zamoum. Côté court-métrage, le jury que préside Abdennour Zahzah, réalisateur et lauréat l'an dernier du Grand prix court-métrage du festival, avec Garagouz, visionnera 22 courts-métrages, dont quatre algériens (la Cité des vieux de Yahia Mouzahem, Djinn de Yasmine Chouikh, Demain, Alger ? d'Amin Sidi Boumediene, et les Pieds sur terre d'Amine Hattou). En plus de la Mauritanie qui participe pour la première fois, 18 pays sont représentés au Festival d'Oran du film arabe, même la Syrie qui vit actuellement des moments à la fois difficiles et douloureux. Le Fofa a, par ailleurs, changé d'appellation -certes plus logique- et qui a troqué l'Ahaggar contre “el-wihr” (le lion). Encore un choix judicieux et d'une logique implacable. Pour la première fois, une compétition documentaire a été introduite, avec la présentation en compétition de sept docus produits dans la cadre de la manifestation Tlemcen, capitale de la culture arabe 2011. En outre, le Fofa a programmé six projections hors compétition, dans le cadre de la section “un Ticket pour le cinéma arabe”, avec des films comme Chroniques des années de braise de Mohamed Lakhdar Hamina ou Mascarades de Lyes Salem. En plus des ateliers de formation, et la tenue d'une conférence du Forum arabe des institutions de cinéma qui portera sur les réalités et les perspectives, des productions récentes et qui font écho aux différents évènements qui bouleversent et chamboulent le monde arabe plus que d'autres seront visibles à la Cinémathèque d'Oran, et dans les salles Essaâda et le Maghreb. S. K.