Au terme d'un procès qui aura duré toute la journée, le verdict dans l'affaire du trafic de ciment à l'est du pays est finalement tombé dans la soirée de mercredi. Des peines allant de 9 mois à 5 ans de prison ont été prononcées par la cour de Constantine, à l'encontre de 32 accusés, alors que 35 autres ont été acquittés. Ainsi, 5 promoteurs ont écopé de 5 ans de prison ferme pour falsification de documents, faux et usage de faux, fraude fiscale et spéculation sur le ciment, alors qu'un sixième a été condamné à 1 an de prison ferme. Deux autres accusés, dont une femme, ont été condamnés à 2 ans de prison ferme et un autre à 18 mois de prison ferme. Par ailleurs, 17 personnes accusées de spéculation sur le ciment et pratiques commerciales illégales, ont été condamnées à 9 mois de prison ferme. Pour rappel, cette affaire remonte au mois de février 2010, suite à une flambée anormale du prix de ciment, qui est passé de 230 à 800 DA, alors que la production des cimenteries n'avait pas connu de perturbations. Cela a éveillé les soupçons des services de la gendarmerie nationale qui ont déclenché une enquête, laquelle a révélé la présence de documents falsifiés, dont un PV de constat d'un huissier de justice, par des promoteurs dans le but d'avoir des bons d'achat de ciment et les revendre sur le marché parallèle. Lors du procès, les mis en cause ont nié en bloc les accusations portées à leur encontre, en même temps que leurs avocats qui ont estimé l'absence de preuves matérielles. À signaler que le représentant du ministère public, lors de son réquisitoire, a considéré ces agissements comme un crime économique. Il avait donc requis à l'encontre des 7 principaux accusés la peine de 10 ans de prison ferme assortie d'une amende de 2 millions de dinars chacun. Notons que les 7 accusés sont des promoteurs qui ont bénéficié de l'aide de l'Etat pour l'achat du ciment dans le cadre de la réalisation de projets de logements sociaux. Souheila BETINA