Après une semaine de projections, de rencontres et de partage, le jury de la cinquième édition du Fofa a révélé, avant-hier soir, son verdict. Le Festival d'Oran du film arabe a pris fin avant-hier soir, au Centre des conventions d'Oran, lors d'une cérémonie de clôture marquée par l'annonce du palmarès et un concert de musique, et ce, en présence de Abdelmalek Boudiaf, wali d'Oran, Rabéa Moussaoui, commissaire du Fofa, et d'un grand nombre d'artistes algériens et arabes. L'Algérie, entrée en compétition avec deux longs-métrages (Qeddach Thbani de Fatma Zohra Zamoun, et Normal de Merzak Allouache) et quatre courts-métrages (la Cité des vieux de Yahia Mouzahem, Demain, Alger ? d'Amin Sidi Boumédine, Djinn de Yasmine Chouikh et les Pieds sur terre d'Amine Hattou) n'a eu aucun prix, sinon une mention pour Yasmine Chouikh dans la section court-métrage. Après la traditionnelle séance des discours, les membres du jury de la section documentaire, qui ont eu à juger sept documentaires produits dans le cadre de la manifestation Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011. L'idée n'était pas de récompenser un travail en particulier, mais d'évaluer le niveau, en prévision de la création l'an prochain d'une section documentaire. Le jury composé d'Abderhman El Majidi (Irak) et Nour Nour Eddine Adnani (Algérie), et présidé par Tarek El Shennawy (Egypte) a décidé que Dar El Hadith, histoire d'un lieu de culte et de savoir de Saïd Oulmi était l'œuvre la plus complète. Le jury court-métrage qui a visionné 21 films, a donné quatre mentions. Le prix du jury est revenu à Hawas de Mohamed Ramadan (Egypte), et le Grand prix au court Une courte vie d'Adil El-Fadhl (Maroc). Fatéma Ben Saïdan qui préside le jury long-métrage, a indiqué à la lecture du rapport du jury, “chaque long-métrage avait un ton particulier. Les films se sont diversifiés dans leur contenu mais, tous, ont rendu compte des douleurs qui caractérisent nos sociétés”. Le film Hala Lawin (Liban) de Nadine Labaki a raflé trois prix, notamment le prix du meilleur scénario, de la meilleure interprétation féminine attribuée à Claude Msoba Taz, et bien évidemment le Wihr d'or du Festival. Outre la mention spéciale pour le film Asma d'Amr Salama (Egypte), dont le jury a applaudi la “haute qualité artistique”, et celle attribuée à Mohamed Nadif (Maroc) pour son premier long-métrage Andalousie mon amour–jugé prometteur par le jury-, d'autres productions arabes ont été primées. Le prix de la meilleure mise en scène est revenu à Khaled Youssef (Egypte) pour Kaf el Qamar, et celui de la meilleure interprétation masculine a été attribué au duo d'enfants, Brahim Al Bakali et Lotfi Saber pour leur magnifique et touchante prestation dans le film Majid de Nassim Abassi (Maroc). Dima Brando de Ridha Behi a, pour sa part, reçu le prix du jury. Tous les films maghrébins présents dans la course pour le Wihr d'or ont été primés à l'exception de l'Algérie qui n'a quasiment pas produit de longs-métrages, cette année. Après le palmarès, place à la musique avec une soirée maghrébine, animée par Nabiha Karaouli (Tunisie), Abdelwahab Doukali (Maroc) et Zahouania. Par ailleurs, le Fofa qui s'est tenu du 15 au 22 décembre 2011 a surtout été marqué par l'affluence du public qui s'est déplacé en nombre pour assister aux projections, et même pour prendre part aux débats. S. K.