Le groupe Tagrawla qui s'est reproduit à la faveur de la cinquième journée du Festival national de la musique et la chanson amazighes à Tamanrasset a fait un retour remarquable avec son dernier opus Achoughar (pourquoi). Devant un monde fou, le groupe a donné un spectacle d'une rare intensité qui marquera à jamais les chanceux présents. En effet, la placette de la maison de la culture s'est avérée trop exiguë pour contenir l'assistance qui semble être pris par une émotion qui ne finira de monter tout au long du spectacle qui a duré presque trois heures. Le trio de Tagrawla, Bélaïd, Omar et Idir, ne s'est décidément pas dérogé de ses habitudes de surprendre le public entièrement conquis et les fans ayant répété en chœur les plus belles chansons de leur groupe fétiche. Reprenant son répertoire des années 1980 et 1990, le groupe a chanté Afrukh Abuammar, Jida, Anuji, et Fadma n'Soumer avant d'entonner son célèbre et éternelle chanson Yemma Thedda hafi. Une prestation particulière et envoûtante compte tenu du rythme, de la sonorité et de la prestance des artistes du groupe. “Notre dernier spectacle à Tamanrasset remonte aux années 1980 et ça nous a fait un énorme plaisir de se retrouver avec ses fans du grand Sud. Une manifestation du genre contribuera à coup sûr au développement de la musique et la chanson amazighes via les rencontres et les échanges d'expériences qui peuvent se faire à l'occasion”, souligne le vocaliste du groupe, Bélaïd Tagrawla en insistant sur l'importance de ce type d'évènement dans la pérennité de notre patrimoine culturel. Rabah KARECHE