RESUME : Karim fusille de questions le prétendant de sa cousine, qui dévoile enfin son vrai visage et révèle qu'il interdirait à Donya de travailler et qu'elle resterait plutôt à la maison pour s'occuper de sa mère. Oncle Wahid refuse de marier sa fille, le prétendant s'en va avec sa mère et sa sœur, outrés. Karim est heureux, mais tante Farah est mécontente et se querelle avec son mari, qui ne désire qu'à voir ses filles épanouies, avec ou sans mari… Entendant la dispute, je me lève du canapé et les rejoins dans la cuisine, Khalil qui venait de fermer la porte d'entrée se tourne vers moi et me demande : - T'es content de toi maintenant ? Elle va être bien seule ! Donya qui était assise sur les plus hautes marches des escaliers reste silencieuse, fixant le sol, aucune expression sur son visage, perdue dans ses pensées. Je monte pour m'asseoir à ses côtés, pendant que Khalil calmait la querelle entre mon oncle et sa femme. Je lui demande : - J'espère que tu n'es pas déçue, il n'était pas pour toi ! Elle ne me répond pas. - Je te parle Donya, regarde-moi ! Elle piaffait, montrant qu'elle était très en colère, mais se retenait d'exploser. - Donya, si tu as un reproche à faire, fais-le ! Elle continue de m'ignorer. J'ai beau lui demander de me regarder, elle refuse, alors je lui crie comme au beau vieux temps : - Donya, tiens-toi droite, arrête de bouger ! Au moment où j'allais l'attraper par le menton, elle éloigne ma main et me regarde énervée : - Je ne suis plus une enfant ! Je me lève, énervé, descend les marches, et je suis sur le point d'ouvrir la porte et partir quand elle me lance, la voix émue : - Tu dis toujours que je cours, tu m'interdis de te tourner mon dos, mais c'est ce que tu fais à chaque fois que tu réapparais dans mon existence. Je serre la poignée, puis cogne légèrement ma tête contre la porte et me tourne, la découvrant sanglotant, accroupie, se voilant de ses mains tremblantes. Je lui demande de me regarder, mais elle ne daigne pas lever la tête. Je lui crie dessus, ce qui la surprend, et elle ravale ses larmes pour me contempler, tout comme mon frère, ma tante et mon oncle, qui furent confondus par mon hurlement grossier. Ils me dévisageaient avec inquiétude, je cogne le mur du poing et, en contemplant Donya, je lui révèle : - Tu sais… quand je travaillais mon jeu de scène, je savais reproduire toutes les expressions, tous les sentiments, mais un seul, je ne parvenais pas à le faire, tu sais quel était-il ? Elle secoue la tête de gauche à droite répondant négativement à ma question. - Je n'arrivais pas à faire semblant que j'étais amoureux… Tu sais Donya, il fallait que je pense à une personne pour que mon visage soit illuminé… Donya sais-tu qui est cette personne ? Donya en séchant ses larmes me rétorque : - A… Amina ! Je lui crie dessus énervé : - Non idiote, c'est toi ! Mon oncle, insupporté, voulait me donner une bonne correction pour avoir manqué de respect à sa fille, mais fut retenu par ma tante qui lui sourit simplement pour qu'il comprenne ma fougue. - Donya, grâce à toi j'ai connu l'amour ! Tu arrives toujours à savoir ce que j'ai sur le cœur en questionnant ma main, ma jambe, qui te racontaient tout ! Je voudrais aujourd'hui… que tu demandes enfin à mon cœur ce qu'il se hâte de t'avouer depuis tout ce temps. Donya, en larmes, me répondait : - Je ne peux pas… je n'en ai plus le courage… - Donya, je sais que je t'ai fait souffrir et que je ne te mérite pas, mais je vais te dire ce que mon cœur a vitalement besoin de t'avouer. Je monte les escaliers, je m'accroupis une marche au-dessous, et en prenant sa main, que je pose sur mon cœur, je lui divulgue : - Donya, je t'aime ! Veux-tu être ma femme, pour l'éternité et au-delà, ma légitime épouse ? Ma tante n'en croit pas ses oreilles, mon oncle soupire, car il ne s'attendait pas à un tel rebondissement, mais est très heureux. Mon frère me regardait en souriant. Quant à Donya, j'attendais sa réponse, et elle n'arrêtait pas de se frotter le nez et était toute confuse, alors je lui mouche le nez avec la manche de mon coûteux costume et lui rappelle : - Je t'ai déjà vue morveuse… tu n'as rien à me cacher. Alors… tu m'épouses, oui ou non ? Elle sourit et hoche la tête affirmant qu'elle acceptait de se marier avec moi, puis en la contemplant je lui soupire en la taquinant : - Si on m'avait dit que celle à qui j'ai appris à marcher, à courir allait être ma femme, j'aurais eu le temps de t'apprendre à cuisiner ! Elle éclate de rire, comme toute la famille qui était aussi heureuse que nous, et elle se relève, on échange un sourire, un regard, puis elle me réplique avant de partir : - C'est maintenant que tu m'aimes ? Moi je t'ai aimé avant que tu ne découvres que je te suis indispensable. Puis elle court dans sa chambre, avant de se souvenir de ma menace qui lui interdisait de me tourner le dos, et me regarda une dernière fois avant de fermer la porte. à ce moment euphorique, on va tous à la cuisine célébrer l'événement, quand Ryma sort de sa chambre et demande : - J'ai manqué quelque chose ? Et quand elle aperçoit mon frère courir vers elle, elle lui ferme la porte au nez, et lui jette : - T'es encore là ? (À suivre) H. B.