Le rideau tombe sur l'année 2011 dans quelques heures pour laisser place à une nouvelle année. 2011 a été, le moins que l'on puisse dire, indéniablement une année sportive pas assez fructueuse, en témoigne la participation “terne” des Algériens lors des Jeux panarabes. Cinquièmes au classement final, les sportifs algériens ont déçu plus d'un. Le résultat aurait pu être plus chaotique puisque l'Algérie a coiffé sur le fil l'Arabie Saoudite grâce à une 16e médaille en or décrochée lors de l'ultime journée des Jeux panarabes. Avec une moisson générale de 88 médailles, dont 16 seulement en or, 31 argent et 41 en bronze, il est clair que le bilan de la participation algérienne à ces joutes arabes est loin d'être reluisant et satisfaisant à la fois. L'Algérie a perdu deux places et huit médailles par rapport à son classement lors de la dernière édition en Egypte, où nos athlètes avaient achevé la compétition à la troisième loge au classement général (24 médailles d'or). L'année 2011 a été un échec total pour pratiquement toutes les disciplines sportives. À commencer par la boxe. En effet, dans cette discipline, les Algériens sont sortis bredouilles, eux qui n'ont récolté aucune médaille d'or. Les pugilistes algériens se sont contentés de deux médailles d'argent et 5 en bronze. L'échec de la natation est aussi lamentable. Les Algériens n'ayant pu récolter qu'une seule médaille d'or remportée par Amel Melih, alors que la Fédération de natation tablait sur cinq médailles d'or. L'athlétisme algérien, jadis porte-flambeau du sport national, continue à broyer du noir. Les sportifs algériens sont passés à côté de la plaque. Hormis quelques satisfactions émanant des vieilles routières, à l'image de Baya Rahouli qui a remporté l'or lors de ces Jeux arabes pour ne citer que cet exemple, la majorité a déçu. L'une des rares satisfactions de la participation algérienne est sans nul doute la bonne performance de la sélection nationale féminine de handball, qui a imposé une nette domination à ses concurrentes et remporté haut la main la médaille d'or. On s'attendait à la même chose de la part de nos mondialistes volleyeuses, ayant vivement déçu lors de la finale, en laissant filer une première place largement à leur portée pour une sélection égyptienne loin d'être un foudre de guerre. En karaté, nos athlètes ont su quand même sauver l'honneur. Avec une équipe rajeunie, l‘Algérie a pu récolter deux médailles d'or (Hamidouche Nabil et Hadj Saïd Kamelia). Ces Jeux sportifs arabes ont une fois de plus mis à nu le niveau du sport algérien et sa cruelle régression, au point qu'il n'arrive plus à se faire une place sur le podium à l'échelle arabe. Du côté des responsables des fédérations, on tente de se défendre avec cette thèse de rajeunissement des composantes humaines des différentes sélections, à l'occasion de cet événement qu'on veut considérer comme une rampe de lancement. Toutefois, l'ampleur de l'échec nécessite de demander des comptes aux fédérations ayant échoué et implique également une révision au niveau du MJS pour sa politique d'investissement destinée à la formation et la prise en charge des athlètes. M. B.