El-Hadj El-Mechri, commune relevant de la daïra de Brida, est située à quelque 165 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Laghouat. Elle compte parmi les 37 communes les plus pauvres du pays. Avec plus de 6 000 habitants, répartis à travers des villages et autres hameaux parsemés çà et là, cette commune enclavée n'est pas gâtée par la nature du fait qu'elle fait face à un climat des plus rudes. Plusieurs foyers ne sont pas dotés de gaz de ville ni de l'énergie électrique, notamment les habitants des quartiers Al-mria et Rass Al-Aïn ainsi que ceux des lotissements 152 et 110, et ce, malgré la rigueur du froid qui y sévit en hiver. “Elle semble butée sur l'incompréhension des décideurs qui l'ont quasiment oubliée'', nous indique un citoyens. Un citoyen, enseignement de sont état, s'indigne que sa commune soit la seule à subir le diktat de la marginalisation de la part de l'administration. La politique de développement n'obéit à aucune logique pour cause le développement est quasiment paralysé. En absence de chantiers de réalisation d'ouvrages, le chômage bat son plein à El-Hadj El-Mechri. La commune accuse en effet un déficit flagrant en infrastructures de bases. C'est dans l'un des logements de l'ancien village agricole que le bureau de poste a élu domicile. Une infrastructure très exigüe ne repondant à aucune norme, nous confie notre source. De même pour le siège de l'APC qui ne dispose même pas de locaux dignes de ce nom. Caractérisée pourtant par son climat agropastoral, les agriculteurs de El-Hadj El-Mechri se plaignent du manque de pistes agricoles et de l'énergie électrique pour les périmètres agricoles. La scolarité des enfants est à la fois dure et onéreuse. En effet, le secteur de l'enseignement souffre, lui, d'un déficit chronique en encadrement pédagogique et administratif, nous dit-t-on. Chaque fin d'année scolaire, les élèves sont épargnés de l'épreuve de français dans l'examen de sixième en raison de manque d'enseignants de cette matière. Les dures conditions de scolarité accentuent les déperditions scolaires qui gonflent le nombre des jeunes chômeurs. Du coup, ces derniers développent un sentiment de frustration du fait que leur commune est dépourvue de structures sportives et culturelles. La seule maison de jeunes existante manque d'équipements, nous indiquent-t-on. En absence d'un centre de formation professionnelle susceptible d'absorber les jeunes victimes de la déperdition scolaire, ces derniers n'ont d'autres activités que de “vagabonder” le long de la journée. Une situation, en somme, qui a fait dire à l'un d'eux interrogé par Liberté, que leur commune souffre d'un “désert culturel”. Par ailleurs, les projets de logements sociaux et des locaux professionnels peinent à sortir du tunnel. Quant au côté santé, ce n'est guère reluisant. Le secteur souffre d'un énorme déficit en encadrement médical et paramédical. B.A