Après avoir cerné tous les problèmes inhérents au fonctionnement du professionnalisme, la commission de réflexion de la LFP conclut son rapport préliminaire par des recommandions et propositions qu'elle scinde en plusieurs chapitres à commencer par les sources de financement. Insignifiantes, les recettes des stades sont insuffisantes. Dans notre pays il n'y a pas de Culture du sponsoring ni du mécénat, les droits télé sont très insuffisants. Pour revenir au problème de la source de financement qui est le problème fondamental, quand il y a un système libéral, il y a le jeu de la concurrence, on peut mobiliser des moyens financiers, ce n'est pas le cas chez nous. Nous vivons toujours une économie hybride, et dirigée, qui ne favorise pas l'émergence de la concurrence. Le contexte organisationnel actuel ne permet pas de dégager un autofinancement à travers des recettes très insuffisantes. Les opérateurs téléphoniques et autre intervenants économiques apportent une aide limitée. Nous pensons que les pouvoirs publics sont appelés à jouer encore un rôle important directement et indirectement dans le développement de ce professionnalisme, relève le document et de recommander : “Nous préconisons comme en Tunisie où les clubs professionnels sont organisés en société d'économie mixte avec un partenariat gagnant-gagnant avec les collectivités locales (…)Les recettes sont actuellement insuffisantes comme expliqué en haut. Les dépenses, les charges doivent être réduites au maximum spécialement les salaires des joueurs. Des sources de financements audacieuses s'avèrent indispensables. La formation : source de financement par excellence, mais le système de compétitions actuel ne permet pas l'émergence des clubs formateurs, Nous proposons un championnat à 18 ou 20 clubs qui permet l'émergence des clubs formateurs. Eclaircir les missions et attributions des CSA - SSPA : par la création d'une commission fixant les missions et attributions de chacun entre le club sportif amateur CSA – et club professionnel SSPA et les passerelles existant entre le CSA et SPA, notamment en ce qui concerne les subventions, qui doit s'occuper des catégories de jeunes (…) chambre de résolution et litige (CRL) et tribunal arbitral sportif (TAS) : le fonctionnement de ces deux structures sont complètement à revoir. Déclaration Cnas : prise en charge de la catégorie joueur professionnel dont la durée de vie est très limité en les alignant sur les catégories spéciales en plafonnant les salaires à max 8 SNMG. Agence nationale des investissements (Andi) : toujours, dans la continuité des initiatives qui ont été posées par PP. D'autres mesures incitatives, accordées par ailleurs dans d'autres secteurs de l'économie exonération des taxes et droits pour 5 ans, pas d'impôts constitution symbolique de la contribution Cnas… d'IRG, impôts, IBS. Les exonérations doivent être totales et générales pour une période données : 5 à 10 ans. Pour alléger les budgets des clubs professionnels. Assiette de terrain : les clubs devraient disposer de leur centre d'entraînement et leur indépendance infrastructurelle. Après plus de 18 mois d'existence, seuls 5 clubs ont obtenu leur actes de propriété. Ce qui semble bloquer dans la majorité des wilayas c'est la distraction des terrains agricoles. Pour régler le problème définitivement, il faut l'intervention des plus hautes instances du Pays. Tant que ce problème reste posé pour des considérations bureautique ou administratives, nous ne pouvons pas parler d'avancée dans la construction du professionnalisme, cette étape est décisive pour permettre de passer à un autre niveau de préoccupation”, concluent les membres de la commission qui vont se rencontrer au cours de cette semaine pour faire une évaluation et procéder éventuellement à enrichir le texte par les remarques faites par les clubs professionnels appelés à s'impliquer comme le conclura notre interlocuteur : “Vous savez, j'ai un grand espoir que ce document aidera notre football à décoller. J'ai suivi toutes les péripéties du dossier du professionnalisme, puisque c'est moi qui suis chargé de tenir des réunions régulières avec le MJS, donc je connais bien le problème, je voudrais bien que cette fois-ci, mes collègues présidents de club s'impliquent pleinement dans ce projet pour enrichir ce document. On a besoin des remarques et des suggestions afin de cerner toutes les insuffisances et tirer un mouture finale qui servira de feuille de route pour notre football. Donc, je saisis cette tribune et surtout les colonnes de Liberté que je ne cesserai jamais de remercier pour tout l'aide qu'il apporte au football et aux clubs professionnels, pour lancer un ultime appel aux présidents de club pour lire le document et nous faire parvenir leurs doléances, c'est très important pour l'avenir, nous avons devant nous une chance inouïe de tout régler, alors saisissons-là”, martèle Kamel Madani. R. A.