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Ils demandent de nouveau la restitution de leurs armes confisquées Les propriétaires des fusils de chasse tentent de se rassembler devant la Présidence
Près de deux cents propriétaires de fusils de chasse confisqués en 1993 ont tenté de se rassembler, hier, devant la présidence de la République. Mais les protestataires, venus de Bouira, n'ont pas pu atteindre la capitale. Cinq bus en provenance de cette wilaya ont, en effet, essayé de gagner Alger, mais trois d'entre eux ont été arrêtés au barrage de Réghaïa. Un autre bus a été, à son tour, immobilisé à Rouiba et le dernier à hauteur de Dar El-Beïda. Devant cette situation, les protestataires ont bloqué l'autoroute, empêchant les véhicules d'entrer dans la capitale. “Nous avons négocié avec l'officier en charge du barrage de Réghaïa qui nous a donné son aval pour nous diriger vers Alger. En cours de route, on nous a obligés de rebrousser chemin”, raconte au téléphone le député de Bouira, Ali Brahimi, qui accompagnait les protestataires. Ce dernier affirme, également, que “cette histoire n'a que trop duré”. M. Brahimi révèle, en outre, qu'un responsable militaire à Alger a confirmé que les autorités concernées sont en train de “finaliser les dossiers pour retrouver les armes et les restituer à leur propriétaire”, précisant que l'association Essalam dont l'objectif est la récupération des fusils de chasse “ne croit plus” les promesses données jusque-là. Le député fait savoir que “l'association demande un communiqué officiel de la Présidence ou du ministère de la Défense confirmant la restitution des armes durant un délai déterminé”. En clair, les revendications des propriétaires des fusils de chasse portent sur l'état d'avancement du traitement des dossiers qu'ils avaient constitués en vue de récupérer leurs biens. Il faut savoir que ce mouvement n'est pas le premier du genre. Depuis 2003, le silence entourant ce dossier a commencé à se briser. Les propriétaires de fusils confisqués ont décidé de se battre pour récupérer leurs armes de chasse. Ils ont, également, participé à des rassemblements, organisés à Tizi Ouzou et Bouira, et écrit de nombreuses lettres aux hautes autorités du pays. Selon les statistiques, ils sont près de 9 500 fusils saisis durant les années 1990. La confiscation de fusils de chasse dans certaines régions du pays a été décidée dans les années 90, dans le cadre de la lutte antiterroriste, afin d'éviter que ces armes soient subtilisées à leur propriétaire par les groupes terroristes activant dans ces régions. D.S.