“La femme algérienne, entre reniement juridique et hypocrisie politique”, tel est le thème de la conférence-débat animée, hier, par la députée du RCD, Lila Hadj Arab, au siège du bureau régional du parti, sis à la rue Larbi-Ben-M'hidi (ex-Piétonnière), à Béjaïa. Intervenant devant un parterre de femmes, dont des cadres et militantes du RCD, la conférencière reviendra d'abord sur la place qu'occupe la femme dans le programme du RCD qui a toujours milité en faveur de son émancipation. “Dès sa création en 1989, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) a inscrit l'égalité des sexes dans son programme et a milité pour l'abrogation du code de la famille et son remplacement par des lois civiles égalitaires”, a-t-elle rappelé. La secrétaire nationale chargée à la jeunesse au sein du RCD s'étalera ensuite sur le rôle que devra jouer la femme algérienne en prévision des prochaines échéances électorales. Elle dira, à ce titre, qu'“il est temps que nous, les femmes démocrates, prenions notre destin en main. Nous devons donc nous impliquer davantage dans le domaine de la politique pour arracher nos droits”. Pour Me Lila Hadj Arab, “le combat de la femme algérienne est loin d'être gagné. Malgré les promesses du pouvoir qui tient un discours illusoire, beaucoup reste à faire. La femme est encore considérée comme une créature inférieure”. Afin d'arracher d'autres acquis, l'oratrice exhortera les femmes béjaouies à s'investir dans l'action politique, en adhérant à des partis de la mouvance démocratique. À cet effet, elle n'hésitera pas d'ailleurs à inviter les jeunes étudiantes présentes dans la salle à rejoindre les rangs du RCD pour mettre en avant les revendications légitimes de la femme algérienne. “Le RCD reste le meilleur cadre d'expression et d'épanouissement pour les jeunes femmes désirant faire carrière en politique”, lancera-t-elle à l'adresse de ses interlocutrices. La parlementaire du RCD a tenu également à inciter les femmes démocrates à se porter candidates en prévision des prochaines élections afin de barrer la route aux femmes activant dans les partis islamistes qui rêvent de rafler la mise. “Seule la présence massive et qualitative des femmes démocrates dans les futures assemblées élues (APC, APW et APN) pourra faire aboutir nos revendications”, martèlera-t-elle. Et d'ajouter : “outre le volet revendicatif, la femme algérienne devra contribuer dans la gestion des affaires publiques et œuvrer à asseoir une véritable démocratie dans le pays.” Enfin, pour convaincre les femmes béjaouies à s'impliquer dans la politique, la députée du RCD évoquera, à titre d'exemple, le cas de la chancelière allemande, Angela Merkel, qui a connu une ascension fulgurante à tel point de devenir la femme la plus forte sur l'échiquier politique européen, voire international. K.O.