Prévu hier devant l'annexe du ministère de l'Education nationale au Ruisseau, le sit-in des adjoints d'éducation du SNTE a été empêché par les forces de sécurité dépêchées sur les lieux. “En arrivant ce matin aux environs de 9 heures, nous avons été surpris par un important dispositif sécuritaire. Les policiers, qui procédaient au contrôle des adjoints qui arrivaient par petits groupes, leur intimaient l'ordre de rebrousser chemin”, témoigne un manifestant qui a fait le déplacement de Béjaïa. Et d'ajouter : “Nombreux sont les collègues qui ont été interpellés et embarqués vers différents commissariats. C'est le cas notamment du coordinateur du bureau du SNTE Béjaïa.” Ce que confirmera le coordinateur national de la coordination nationale des adjoints d'éducation, Mourad Fertaki : “Je suis moi-même en ce moment (hier aux environs de 12h, ndlr) au commissariat du Ruisseau avec plus d'une dizaine de collègues depuis 9h30. De nombreux adjoints d'éducation ont été interpellés et dirigés vers d'autres commissariats. Nous attendons pour voir ce qui va se passer.” Le secrétaire national et chargé de l'information du SNTE dira de son côté que “les adjoints d'éducation venus manifester pacifiquement ont eu droit à un remake. Le traitement est identique à celui de la dernière fois. Autrement dit, on prend les mêmes et on recommence”. Il révélera que “des adjoints d'éducation se trouvent en ce moment dans des cellules. C'est vraiment indigne. Comment peut-on mettre en cellule un fonctionnaire de l'éducation ?” Dénonçant cette énième répression, Aït Hamouda pointe un doigt accusateur en direction de la tutelle. “La tutelle doit assumer son entière responsabilité dans ce qui se passe en raison de sa sourde oreille. Idem pour le ministère des Finances qui ne réagit pas puisqu'il est partie prenante aux côtés de la DGFP dans l'élaboration des statuts particuliers des fonctionnaires.” Les manifestants réclament, en effet, la réhabilitation du corps des adjoints d'éducation par une meilleure classification catégorielle dans la grille de la Fonction publique et le droit aux promotions professionnelles. M.B.