Avec 193 km2 au relief fortement accidenté, la commune de Tacheta, ex-Abla Zougala, zone tampon entre les wilayas de Chlef, Tipasa et Aïn Defla, est confrontée au problème d'assiettes pour réaliser nombre de projets d'équipements. En effet, il faut savoir que toutes les infrastructures existantes, y compris le siège de l'APC, les 16 écoles fondamentales, 3 CEM surchargés et récemment un lycée, ont été réalisées sur des terrains privés, nous a affirmé le premier vice-président de l'APC. Et pour construire de nouveaux établissements scolaires notamment, il faut faire un vrai parcours du combattant pour convaincre à la fois tous les héritiers. D'ailleurs, aucun logement social n'a vu le jour à Tacheta depuis qu'elle a été élevée au rang de chef-lieu communal en 1984. Selon la même source, l'Opgi refuse toute construction sans documents fonciers définissant la nature juridique du terrain. Selon nos sources, tous les directeurs qui se sont succédé à la tête de l'Opgi de Aïn Defla savent pertinemment que la localité de Tacheta est cernée par des terrains forestiers. Cette situation inextricable a freiné sensiblement le développement local. L'expropriation reste le seul moyen pour sortir la localité du sous-développement, ajoute-t-il. Cependant, la participation de l'Etat a permis la construction de plusieurs logements aidés sur des terrains privés. 403 aides ont été attribuées aux nécessiteux durant l'année 2011. Il faut savoir que la commune rurale de Tacheta, qui se compose de 17 mechtas, entre autres Ouled Bassa, Ouled Larbi, Café d'El-Khemis, a été sérieusement touchée par le terrorisme durant les années 1990. D'ailleurs, les douars de Meyaha, Zoughara, Ouled Zitoun et Brakik sont presque vides. Deux écoles primaires sont fermées à cause de l'exode de la population des douars en question, dû évidement, au terrorisme qui avait sévi dans la région de Brera, dans la wilaya de Chlef. Certains hameaux, à l'image de Ferrougj, Aïn Turk, sont presque isolés à cause de l'impraticabilité de la route, conjugué au manque criard du transport. Concernant l'alimentation en eau potable, les douars sont dotés de sources minérales bien équipées et traitées, comme celles localisées au douar Adi qui attire les riverains d'autres communes limitrophes de part sa saveur et ses qualités. En revanche, la commune n'est pas encore raccordée au gaz de ville malgré la proximité d'un branchement alimentant El-Abadia. D'autre part, la commune de Tacheta a bénéficié déjà d'une enveloppe financière, dans le cadre des PCD et projets sectoriels, pour alimenter les douars Ouled Sadek en eau potable, la réfection de la RN 65 et le chemin de wilaya 162 ainsi l'aménagement des salles de soins. Il faut savoir que l'APC survit grâce aux subventions de l'Etat, puisque ses maigres recettes proviennent, notamment, de la location du Souk El-Tenine, connu pour sa bourse des tomates et poivrons, dit-on dans la région de Chlef, et s'élèvent, selon le premier vice-président à 100 millions de centimes par an. Sur place, l'arboriculture et la viticulture, ont connu un développement sans précédent dû au climat adapté à ce type de culture et également à la participation de l'Etat, qui a subventionné le petit fellah dans l'achat du matériel agricole. Il est à noter que la région de Tacheta, qui se caractérise par un relief boisé (Frena) et montagneux, se distingue par une beauté naturelle splendide, inégalable, possédant ainsi des centaines de ruisselets sillonnant les monts de Frena. Cette localité est prédestinée à un avenir certain dans le tourisme, il manque juste le bon vouloir des autorités compétentes pour y explorer ce créneau. B. B
