Ils revendiquent la réfection de la route, le ramassage des ordures, la mise en place des avaloirs et de l'éclairage public. Les habitants de la cité Maâmar-Bitat se sont réveillé, samedi, avec la ferme intention de se faire entendre par les autorités de la ville, en fermant, dès 11h, les axes routiers de l'avenue Horchi-Slimane au niveau de l'ENS, bloquant ainsi l'accès aux cités Djebel El-Ouahch, Ziadia, Sakiet-Sidi-Youcef et l'Emir-Abdelkader. L'embouteillage que cela a engendré a fini par interpeller les services de sécurité qui se sont déplacés sur les lieux. Les représentants de la cité ont, pendant une heure, débattu avec le commissaire de permanence de la police judiciaire de la situation précaire de leur quartier, objet de leur action, et ont demandé l'intervention urgente des autorités de la ville. Le délégué parlant au nom des 200 familles résumera la situation en termes assez virulents. “Notre quartier existe depuis 1980 et depuis, notre cité n'a fait l'objet d'aucune attention de la part de l'APC. Nous avons saisi par écrit tous les services concernés. L'ancien wali nous a saisis dans une correspondance datée du 31 octobre 2010 en réponse à notre lettre de septembre 2010, affirmant que des instructions fermes ont été transmises aux services concernés pour remédier à cette situation mais depuis plus rien, si ce n'est qu'un bureau d'études est venu prendre des notes avant de disparaître à son tour.” Et de poursuivre : “Nous sommes là pour dénoncer l'état déplorable des routes mais aussi celui des immeubles laissés à l'abandon. Les accès menant à la cité sont perpétuellement inondés par les égouts faute d'avaloirs et ne sont praticables ni pour les automobilistes ni les piétons. Ajoutez à cela les nids-de-poule qui ont fini par se former rendant la situation intenable.” Intervenant à son tour, un sexagénaire tout aussi irrité dira : “Nos immeubles et les environs sont débordés d'immondices, pour la simple raison que les services chargés du prélèvement ne s'aventurent jamais dans notre quartier. Aujourd'hui, les rats prolifèrent et menacent la santé de nos enfants. L'éclairage public est inexistant, plongeant la cité dans une totale insécurité tant pour les grandes personnes que pour les femmes.” “Les nouvelles constructions à la périphérie de la cité viennent ajouter leur grain de sel”, déclare un jeune riverain. Et de poursuivre : “Les propriétaires des villas, dont les chantiers n'en finissent pas, n'ont pas trouvé mieux que de déposer leurs matériaux de construction en bordure des voies d'accès rendant la situation plus compliquée et les quantités de barres de fer déposés çà et là exposent nos enfants à des risques d'accidents évidents.” Le commissaire de permanence a réussi à convaincre les riverains que leurs doléances seront transmises aux autorités compétentes dans les plus brefs délais. Avant de lever les barricades de fortune barrant les routes, les protestataires ont toutefois menacé. “Aujourd'hui, nous avons agi un jour de repos (samedi), si les autorités ne tiennent pas compte de nos doléances, la prochaine action perturbera le transport des étudiants de l'ENS et des élèves des trois lycées de Sidi Mabrouk et tous les fonctionnaires.” D.T.