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Brûlures de l'âme 19eme partie
Publié dans Liberté le 17 - 01 - 2012

Résumé : Dès son arrivée à la clinique indiquée, Nazim est vite subjugué par les lieux. Le décor était tout simplement paradisiaque. Ici la nature reprend sa place, et on respire le calme et la sérénité. Le jeune homme est reçu aimablement par le chirurgien qui l'invite à une longue conversation dans son bureau.
Nazim est tout de suite subjugué. Il comprit que le médecin avait tout prévu. Le décor et tout ce qui l'entourait étaient déjà une première étape dans les soins qui devraient être prodigués à chaque patient.
Le Dr Lyès, qui avait jusque-là gardé le silence, suivait les gestes et les regards du jeune homme.
- Alors Nazim… Le décor te plaît ?
- C'est tout simplement sublime docteur. Autant à l'extérieur de la clinique qu'à l'intérieur… On voit que vous avez pensé à tout.
- Vous l'avez compris. Cela commence par là. Il faut savoir rassurer le malade, lui faire comprendre qu'on est là pour l'aider et qu'il peut compter sur nous… La première impression est toujours la bonne. Ce qui fait que l'accueil est primordial : le patient dès son arrivée sur les lieux prend l'ultime décision : partir ou rester. Et dans votre cas… Qu'avez-vous décidé ?
Nazim sourit :
- Vous voyez bien que je me sens très à l'aise avec vous docteur. Non seulement le décor me plaît, mais vous avez un parler franc et direct qui ne trompe pas.
Le médecin invite Nazim à s'asseoir :
- Vous devez être fatigué par votre voyage. Mettez-vous donc à l'aise. Nous allons tout d'abord nous faire servir un bon petit café.
Il sonne, et une jeune fille vint déposer deux tasses de café fumant sur la table avant de s'éclipser. Nazim dévisage le médecin. L'homme avait l'air très sûr de lui. Il était grand de taille, avait les tempes grisonnantes et un visage rehaussé par des yeux de jais. Des yeux de génie. L'intelligence de ce chirurgien était si évidente qu'elle était presque palpable.
- Tu as terminé ton examen mon fils.
Nazim sursaute. Non seulement ce médecin lisait en lui, mais il s'était permis de le tutoyer. Un signe d'encouragement à son égard :
- Excusez-mois docteur, mais… Vous l'avez bien dit, la première impression est toujours la bonne.
Le médecin dépose sa tasse et se met à rire :
- Bien jeune homme… On voit que tu apprends vite.
- Je voulais…
- Je sais… Tu voulais savoir à qui tu avais affaire. Mais c'est bien mon fils. Cela prouve que tu ne côtoies pas le premier venu… C'est un signe de sagesse.
Nazim se met à siroter son café et le médecin poursuit :
- Je crois qu'il est inutile pour toi en ce moment de garder ta casquette et tes lunettes.
Nazim porte la main à son visage et hésite avant d'enlever ces accessoires qui l'accompagnaient depuis sa sortie de l'hôpital.
- C'est devenu une seconde nature chez moi docteur. Je fais peur aux gens. Je dois cacher mon visage. Ou plutôt ce qu'il en reste.
Calmement, le médecin s‘approche de lui et lui ôte sa casquette puis ses lunettes. Il s'éloigne de quelques pas et se met à le dévisager :
- Relève donc un peu plus ta tête Nazim que je puisse lire dans tes yeux.
- Pardon ?
- Relève ta tête. Pourquoi t'entêtes-tu donc à garder ta tête et tes yeux baissés. Ne me dis pas que c'est un tic. On ne doit pas s'en affubler si c'est le cas.
Nazim relève un peu plus sa tête et avance son cou, avant de regarder le médecin dans les yeux.
Ce dernier s'approche plus près de lui et lui caresse les cheveux :
- Très belle tignasse. Tu as de très beaux cheveux. Des cheveux très fins et fournis. Estime-toi heureux de les avoir gardés, ton cuir chevelu n'a apparemment subi aucun dégât. Tu as pu sauver aussi tes yeux, tes cils et tes sourcils. Un capital dans un visage.
Instinctivement Nazim porte la main au milieu de son visage. Le trou du nez que camouflait toujours ce “bouchon en plastique” dénaturait tout. Le médecin suit son geste, puis lui prend la main :
- Ce nez nous allons le refaire. Tu n'auras plus à en avoir honte. Je te promets de te redessiner un nez dont seraient jalouses toutes les femmes de la planète.
Nazim éclate de rire. Le médecin le laisse faire. Un rire libérateur. Un rire qui sortait du fond de ses entrailles, avant de se muer en larmes :
- Oh docteur ! Je ressemble à un ogre mangeur d'enfants. Les gens me fuient. Je n'arrive même pas à me regarder dans une glace.
(À suivre)
Y. H.


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